Journal des Mines (1806, volume 20) [Image 72]

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SUR LE DESSÉCHEMENT

fallu donner au canal une profondeur extraon. dinaire , ou tracer une galerie dans le roc de

2340 pieds, ce qui aurait été excessivement

coûteux. La vapeur donnée à la machine', met en jeu les pompes qui aspirent l'eau du puits , et la foulent dans les tuyaux verticaux: ceux-ci portent à leur tour l'eau dans le cylindre ascendant, dans laquelle elle s'élève graduellement jusqu'au sommet de la première montagne, d'où elle coule dans la chênée pour se rendre dans le canal, et se jeter enfin dans la mer. tout L'eau contenue dans le cylindre agit dede la son poids sur la soupape, qui la sépare puissance de la machine culotte ; cependant la est telle qu'elle peut , à chaque pulsation ( il y en a 32 par minute ), non-seulement enlever dans les tuyaux verticaux une certaine quantité d'eau , mais encore lui donner une force de pression capable de soulever aussi souvent toute l'eau contenue dans le cylindre, qui est du poids de 4320 livres. La machine est calculée pour donner, par vingt-quatre heures, 57,500 pieds cubes d'eau, faisant le poids de 41,472 quint. On conçoit que si l'on vouloit élever une plusgrande quantité d'eau dans ce même teins. 'et à une hauteur plus grande, de:5c5opieds, par exemple, on suivrait le même prOcédé que nous ,venons d'indiquer, en donnant in glus grand diamètre au cylindre à vapeur, S'Ur ladimension diïquel s'apprécie la puissance .de'cès Machines., et en en augmentant l'épaisseur du Cylindre creux, pour qu'il puise résister à la pression de l'eau qui y serait roulée.

DE L9:ÉTANG DE CITIS.

Nous ne pensons pas qu'on-aie, avant143 le dessèchement de Citis, fait usage des poulpes à feu pour l'épuisement des étangs , encore moins des pompes mues par les agens ordinaires, ni qu'on aie tenté de faire monter, sans repos ou interruption, une certaine quantité d'eau à une hauteur considérable. C'est donc à M. Auguste de Jessé qu'on est redevable cette nouvelle application , qui ne sera de pas sans fruits pour les personnes industrieuses. Dans le midi de la France et près des côtes de la Méditerranée, il existe beaucoup d'étangs qu'il serait intéressant de mettre à sec ; leur voisinage est un fléau pour Cette contrée, si favorisée de la 'Nature d'ailleurs quelques essais qu'on vient de faire dans les Départemens du Gard et de l'Aude

ont Mis à portée de juger que la nature de ces terrains -est en général excellente. Nous estimons qu'aucun deSSéchement peut présenter plus de difficultés que celui de Citis; que la méthode de M. de Jessé peut être

appliquée à tous les étangs à dessécher, sauf les modifications que la situation indiquera; et que cette même méthode est aussi applicable aux tourbières, qu'il serait si avantageux de bien exploiter, dans un moment la rareté du bois de chauffage donne deoù grandes inquiétudes sur les moyens d'y suppléer.