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STATISTIQUE MIl\dRALOdIQU
du Lot : une même nature de terrain se cor&,
tinne entre la Serre , depuis sa dburce près Saint-Saturnin jusqu'à Villecontat, d'un côté, et de l'autre, entre le Lot, à partir de Saint-
Laurent, où il commence à entrer dans Le Département de l'Aveyron, jusque à Estaing. La Serre et le Dourdou, qui arrosent la partie inférieure, déterminent dans leur cours les différentes sinuosités des collines ou des montagnes qui surmontent ce même terrain, et dont la sommité donne'naissance à deux plateaux qui forment de chaque côté l'horizon le plus élevé. Le vallon calcaire de Dourdou, qui comprend celui de Gabriac , de Bozords , et plusieurs autres encore , parmi lesquels on doit remarquer particulièrement celui de Villecontaf présente aussi, à mesure qu'on descend cette rivière, le passage du calcaire au schiste argilleux ou quartzeux, les bas-fonds restant presque toujours de nature gréseuse., J'ai cependant observé que depuis la sourcedu Dourdou jusques à Bozouls et au-delà, on ne rencontre dans les parties inférieures que des roches calcaires extrêmement escarpées, sur-tout entre Gabriac et Bozouls. Ici, le grès, qui se montre à Cruejouls, non loin du lieu où
- le Dourdou commence à naître, et qui sert de
gisement aux mines de houille qu'on y exploite , est recouvert entièrement par le calcaire, et celui-ci ne commence à reparaître' qu'au-delà
DU DiPARTEMEN*E DE L'AVEYRON.
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la ouille dans cette partie. Le calcaire de Bozouls et celui qui en dérive vers Rodelle , contiennent souvent des veinules d'un véritable
jayet. Cette reconnaissance a aussi lieu, en plusieurs endroits, le long de la rive gauche du Dourdou , principalement dans les attérissemens marneux du plateau connu sous le nom de Concours : la largeur de ce dernier est dé-
terminée par la distance comprise entre le Dourdou et le ruisseau du Crenau, qui mar-
chent dans une direction parallèle, en couver.. ant l'un et l'autre vers le Lot. beC'est ce même plateau calcaire qui comprend les belles grottes et les superbes cascades de Solsac et de Salles-la-Source (1). On y trouve aussi, à peu de distance de Lieujass le Tindoul de la Bessière : ce n'est autre chose qu'une scissure perpendiculaire qu'on rencontre tout-àcoup à la surface du plateau, et dans l'endroit même où il existait anciennement des bois considérables. On peut encore consulter les ouvrages précités qui renferment des détails intéressans sur cette cavité, dont la profondeur est d'environ, soixante mètres, sur une largeur moyenne de six mètres : un des côtés de cette crevasse, dans le sein longitudinal, est appuyé, à moitié de sa hauteur, sur une espèce de voûte qui semble se continuer à une distance inconnue jusqu'à ce jour. Plusieurs personnes ont pensé que cette bouche n'était autre chose que
de Bozouls ; il se continue jusques à Villecontat
où l'on retrouve encore le point de contact du calcaire avec le grès et le schiste argileux, ce qui doit faire soupçonner encore l'existence de la
(1) Leur description est insérée très, au long dans les Mémoires de M. Bosc et dans l'ouvrage de M. Monteils,
Volume 20.