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FONTE DU MINERAI DE PLOMB
savoir si ce bois n'est pas plus précieux pâlir la société que io quintaux 52 liv. de houille d'une
qualité très-médiocre et dont l'usage est fort
borné. Le prix des combustibles employés dans la'
fonte à houille est moindre que dans celle àcharbon , de 5.. fr. 93 c..
Mais la fonte à charbon a produit 1 quintal 88 liv. de plomb et 21 gram. 468 milligr. d'argent de plus que celle à houille; outre que celleci a rendu 2. quintaux 9 liv. de crasses de plus que l'autre, qui exigent de nouveaux frais de fonte, et qui d'ailleurs éprouveront un déchet en plomb dans le traitement auquel on les soumettra. La différence qu'il y a dans les produits de ces fontes, avec les autres objets de dépense dont on vient de faire mention , peut être éva-
luée à 75 fr. 83 c. et en soustrayant les 5 fr.
93 c. ci-dessus qu'on a gagnés sur les combustibles, il reste pour la perte. qu'on a eue dans la fonte de 41 quintaux 70 liv. de mine ,grillée opérée au fourneau écossais avec un mélange de charbons de bois et de houille sèche ; la 'somme de 69 fr. 90 C.
Observation et conclusion. Le résultat qu'on vient d'obtenir ne peut point surprendre , quand on considère l'extrême difficulté avec laquelle brûlent toutes les houilles qui se trouvent dans cet arrondissement, même
celles reputées pour être de la meilleure qualité; qu'elles laissent après la combustion un
residu terreux qui va au cinquième de leur poids; que cette terre,augineute dans le four-
63 AVEC LA HOUILLE, Peau la masse à foudre, et par conséquent aussi
les crasses; que les fragmens recouverts de leur terre ne se consument qu'autant qu'ils sont con-
tinuellenient remués et brassés en tous sens; enfin, que pour opérer rapidement la combustion de ces houilles, et produire une chaleur suffisante pour fondre le minerai, il faut introduire dans le fourneau un vent très-fort, qui vaporise et enlève le plomb avec une petite
portion d'argent : quand on pense à tous ces inconvéniens , on est plutôt étonné que la fonte
ait donné un résultat tel qu'on a obtenu, que d'être surpris que l'expérience n'ait pas mieux réussi.
La propriété qu'ont les houilles de ce pays, de rougir seulement sans donner aucuneflamme,
de se recouvrir dans l'incinération d'une terre qui les empêche de se consumer, et qui , dans cet état, ne peuvent qu'obstruer la grille sur
laquelle on voudrait les brûler, et qu'intercepter le courant d'air indispensable à leur combustion, cette propriété, dis-je, fait craindre qu'on ne puisse jamais employer ce combustible avec, avantage dans un. fourneau à réverbère comme est celui de Pesey, , qui n'a de
chauffe qu'à une de ses extrémités, et dans
lequel une flamine vive et soutenue est d'une
nécessité absolue pour y fondre la mine de plomb avec succès.. Cependant ,quoique le résultat qu'on a obtenu
dans la fonte avec la houille soit peu avantageux, il ne faut point regarder cette expérience comme entièrement perdue pour la métallurgie :
elle prouve au moins que quelque médiocre