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S.374
MANUFACTURE DE PORPHYRE
En voyant comment l'une des machines peut-
être arrêtée et mise en mouvement, sans que cela influe sur celui des machines voisines, on ne peut s'empêcher d'admirer les .inventions mécaniqiies comme les plus 'beaux ouvrages de l'homme, et de savoir gré à ceux qui s'occupent de cette science si utile à leurs semblables.
On se sert de l'émeri! pur le poli grossier et pour le poli fin du rouge d'Angle-
terre. Une urne est composée de cinq différentes ,pièces qui sont réunies avec de la cire d'Espa-gne. On travaillait, quand j'-y étais en i8o3 , à un monument pour. le Comte de Bade, et. à un autre pour le .Comte de Moerner.
Il faut vingt - cinq fois plus de teins pour scier le porphyre de ce pays que pour scier le marbre ordinaire.
La grande maison à polir, qui a été construite pour le piédestal de Gustave III, sert à présent pour polir de grandes plaques. A une lieue de la manufacture , il y a. deux
autres chantiers de sciage ; on y peut scier seize. plaques. Hagstrom pense à une nouvelle machine à
polir, par le moyen de laquelle on pourra d'une fois, et avec moins de dépense, polir
les plaques des deux côtés. J'ai vu les ouvriers qui travaillent à tailler le porphyre qui venait des carrières, se servir: de lunettes pour que la poussière fine n'endommageât pas leur -vue.
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u'rr.?nruALEN ,
etc.-
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L'eau q-ui met tout en mouvement vient de plusieurs lacs , et se rassemble dans un .étang qui est tout près de la manufacture.- Get'étang
- a six cents pieds de long sur quatre -mille de
'large. On a placé- une grande digne en -pierre à l'endroit où l'on fait écouler l'eau pciiirmettre les Inachines en mouvement,"
Il y a environ cinquante ouvriers., dont la
peuplus grande partie travaillent à la pièce3etlivres. jour depuis 2 jusqu'à vent gagner par Dans l'année -18o , on a fait des ouvrages pour environ. r6,oco francs. Le dépôt générai de cette manufacture est à Stockhohn. Tout cet établissement n'est dû qu'aux soins de M. Hagstrom ; ce grand mécanicien a fait bâtir lé tout par des gens qui ne connaissaient. lui-même enseigné -pas l'art de bâtir ; il leur ale-pcirpiryre.. Si réla manière de travailler compense n'est encore que médiocre ; il est satisfait d'avoir adouci le sort de quelques malsera plus heureux : il faut espérer qu'elleseront plus grande lorsque ses beaux ouvrages
connus dans les autres parties de l'Euroyc quand la paix générale, après laquelle toutes les nations civilisées soupirent , permettra de les exporter. Rien n'est peut-être plus malsain que le pain qu'on y mange , fait avec l'écorce du bois ;
Hagstrom a vainement cherché à faire manger aux habitarts la mousse d'Islande qui croit abondamment dans le pays ; ils disent qu'elle a -un bon goût, mais se trouvent encore honteux d'en manger. Cet ami de l'humanité a découvert un moyen d'ôter l'amertume de cette plante si