Journal des Mines (1807, volume 22) [Image 107]

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SUR LES SALINES

recours à la table qui donne la pesanteur spé. cilique de l'eau pour tous les degrés. Puisqu'on ne connaît pas bien précisément les pertes qu'occasionne la graduation , on ne peut pas savoir avec certitude à quel degré t'économie exige qu'on amène l'eau dans les chaudières. D'ailleurs ce terme dépend dela valeur relative du muriate de soude et du combustible, et de plusieurs autres circonstances; on croit cpi' iiielleineiit 18 est le plus favorable. Autrefois,

quand on évaporait en partie à la houille , on

ne portait l'eau qu'à 14d-

§. III. Sur l'Évaporation.

Avec le procédé actuel , qui n'admet pas la purification de l'eau graduée , la conduite du feu , telle qu'elle est en usage , est ce qu'elle doit être. Le grand feu. est avantageux, en ce que, pour évaporer la même quantité d'eau, il consomme moins de combustible que le petit, qu'il achève l'évaporation beaucoup plus

promptement et qu'il sépare par les schelots , etc.

  • environ le cinquième du sulfate de soude; effet

qui probablement n'aurait pais lieu par une évaporation très-lente à une faible température. On

perd, à la vérité, par la même cause, le.* environ du muriate de soude qui se mêle tant aux schelots qu'aux écailles; mais c'est un inconvénient qui tient à l'impureté des eaux. Après le schel otage le petit feu devient in dispensa de

pour séparer la plus ,9.-,Pande partie du muriate 'et du sulfate de magnésie qu'on retrouve dans les eaux - mères et qui , à la température -de ,

D EMOUFIERS. 213 l'ébullition., cristalliseraient confüsément avec le muriate de soude.

On voit par le tableau des analyses , donné dans le paragraphe des résultats généraux, que la précipitation du sulfate de soude diminue considérablement aussitôt après le schelotage , qu'elle augmente ensuite lentement (parce que l'eau se sature) , et que tout se sépare avant la lin de l'évaporation. Le dernier sel ne contient plus que d u.sulfate de magnésie ; celui vile précède, et qu'on obtient les derniers jours du sa, linage , doit être souillé de plus de A de son poids de sulfate de soude. Le mélange de tous doit contenir au moins autant de sels étrangers. Il résulte encore de là que l'affinité des sels augmente considérablement avec la température, et que leur mélange, par la précipitation, dépend beaucoup. plus de la chaleur que l'on emploie pour opérer l'évaporation. , que de sa promptitude. Aussi le salinage sur le bâtiment à cordes donne- t-il un sel beatcoup plus pur que celui des chaudières, quoiqu'il se fasse en quatre ou cinq fois moins de tems. Cette méthode de fabriquer le sel , outre le grand avantage qu'elle a d'économiser la moitié du combustible, est donc recommandable pour le traitement des eaux. mélangées ; mais dans ce cas on doit avoir le soin d'élever à la fois beaucoup d'eau , et d'arrêter l'évaporation. au moment où les sels étrangers commencent àse précipiter en trop grande quantité. Cette époque est ordinairement indiquée par l'aspect que prennent les eaux ; elles deviennent épaisses visqueuses, ce qu'on appelle grasses ; le mélange des sels qu'elles contiennent, déliquescent rolzune

Sur l'impureté du sel.

Avantageg du bâtiment à cordes.