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DES CORPS. 409 de tout le monde, et qui doit S-ervir à expliquer tous les autres, je rie 'citerai plus que l'évaporation de l'eau. On sait que- lorsque ce liquide est exposé à l'air, il s'y évapore à toutes les températures.
SUR LA VAPORISATION
lanae d'oxyde de ..zinc et de charbon donnerait pourtant , dans les mêmes circonstances un trèsbeau sublimé métallique. On sait aussi que pour faire des fleurs de zinc, il faut, indépendamment de l'oxydation , un,courant d'air au-dessus de la surface du métal.' Le plomb , l'antimoine , le bismuth: fument beaucoup à une température. rouge dan-des creusets ouverts , et paraissent par conséquent très-volatils. Dans des creusets ferpués , ils ne donneraient pas de sublimé , et paraîtraient au contraire très-fixes. C'est encore un fait analogue, qu'on ne peut faire des fleurs de soufre dans un appareil distillatoire très - petit. Pour volatiser le soufre dans.un semblable appareil , il faut une température assez élevée pour le faire bouillir, OU peu .inférieure .à celle-ci. Mais alors Untérieur du petit récipient où se fait la condensation étant lui-même très-chaud , le soufre qui s'y condense ne prend point tout de suite la forme solide. Il s'agglutine sur les parois en ,s'y précipitant , et on n'obtient ainsi que du soufre .en. ,masse. Si au contraire le récipient est très-graud,;tel qu'une chambre , par exemple, le courant d'air au-dessus de la surface du soufre est beaucdupplus :rapide Lla pcnipérature de l'intérieur du récipient eSt, beaucoup
moins élevée, et les vapeurs qui s'y condensent prenant subitement l'état solide , forment une poussière ,légère qui ne s'agglutine plus qu'elle. vient à se précipiter sur lés parois .du lédipient , et qui constittie les fleurs de soufre. Enfin , pour ne pas ,trop. multiplieveles exernples , et pour finir par un qui st connu
Niais Fou tana a fait voir depuis longtems que si le vase distillatoire dans leqüel il est renfermé
.ne:Ommunique que par une petite ouverture avee son récipient , qu'on peut supposer trèsg rand', il n'y a de distillation qu'autant qu'il peut s'établir un courant d'air dans l'appareil. '
Cet exemple est parfaitement analogne à tous -ceux que j'ai cités jusqu'à présent, et il suffit de rappeler en peu de mots les diverses circonstan-
ces connues de la conversion de l'eau en vapeurs pour pouvoir les expliquer tous.
Lorsque l'eau porte immédiatement à sa surface une colonne de mercure, égale, par exemple , à la pression de l'atmosphère, elle ne se réduit en vapeurs que lorsque celles-ci doivent avoirune force élastique capable de vaincre cette
'pression. Dans le vide, au contraire, comme dans l'air et dans un gaz quelconque, l'eau s'y réduit en vapeurs à toutes les températures, et -on a reconnu et posé comme principe, que la
densité de sa vapeur dans un espace ou vide ou occupé par un fluide élastique quelconque, qui n'aurait pas d'action chimique sensible sur elle, -n'est absolument dépendante que de la température. D'après ces principes, qui sont trop bien connus pour que j'insiste plus longtems dessus, on conçoit parfaitement poUrquei , quoique l'eau se mette en vapeurs dans un espace occupé par de l'air, mais limité, et ne communiquant avec
l'air extérieur ou avec un récipient que par Dd3