Journal des Mines (1807, volume 22) [Image 225]

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DE QUELQUES MINERAIS DE FER

la chaux et l'alumine , comme parties composantes, dominantes dans les résidus de la combustion de la houille; tandis que la silice ne s'y trouve qu'en très-petite quantité : j'insiste sur

cet objet, parce qu'on fera voir par la suite que l'addition de ces terres ( la chaux et l'alumine) est nuisible à la fonte des minerais que l'on traite au coak., et que par conséquent le, combustible qui contient le plus de ces substances, doit être le moins avantageux, indépendamment do ce qu'il est plus difficile à brûler. Minerais. On fond au Creusot trois sortes de minerais de fer : le minerai de Chalancey,, assez pauvre et réputé de mauvaise qualité, est fondu avec du coak dans un fourneau de 13 mètres de hauteur, et dont les principales dimensions sont

telles que M. Baillet les a données dans le Journal des Mines, n. 16, page 18. Le minerai de Riminy, , quelquefois désigné sous le

nom de mine froide, est ajouté au précédent dans une proportion qui ne varie que lorsque le fourneau éprouve quelque dérangement intérieur ; il est encore plus pauvre que celui de Chalancey,, et peut donner du fer de bonne qualité. On n'emploie aucune substance terreuse pour faciliter la fusion de ces minerais. La fonte qui en provient n'a pas assez de tenacité pour servir à faire des canons ; on la coule en lest de vaisseau. La troisième espèce de mine de fer employée au Creusot, vient de Franche-Comté ; c'est de la mine de fer en grains assez riche, et donnant .

ET PRODUITS DE FOURNEAU DU CREUSOT.

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une fonte excellente, soit pour être convertie en fer, soit, pour la fabrication des canons ; ce minerai est fondu au charbon de bois dans un fourneau de 7rna,13 de hauteur : sa composition

est vraisemblablement la même cpie celle des minerais de même espèce , analysés par M. Vau-

quelin. (Journal des Mines, tom. 20 p. 381).

a... Minerai de Chalancey. On distingue deux variétés de ce minerai, l'une en morceaux plus ou moins gros, et com-

posant la plus grande partie de ce qu'on em-

ploie , l'autre est désignée sous le nom de mine lavée : je ne parlerai que de la première varié-

té, la seule que j'aie analysée.

La mine de Chalancey est une mine en grains

extrêmement petits, agglutinés fortement ensemble, et que l'on pourrait prendre, au premier coup-d'oeil pour une mine de fer oxydé en masse. Elle, Se trouve à une petite profondeur , en couches comprises entre des bancs de

pierre calcaire. Le lieu de l'exploitation est

très-proche du village de Couches, et à plus de trois lieues des fonderies. Ce minerai ne paraît pas très - homogène, et quelques parties d'un même morceau se trouvent souvent n'être que du carbonate de chaux coloré par un peu d'oxyde de fer : la quantité de fer qu'il contient me pa'l'ah aussi très-variable. Je ne me suis point attendu , d'après toutes ces considérations , à obtenir par l'analyse d'un seul échantillon, des résultats qui pussent représenter la composition moyenne des minerais et autres substance examinés , mais seulement des données sur leur