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SUR MES TREMBLEMENg'ilÉ TERRE
souvent frappé d'un grand bruit, égal à la dé.:, ton ation de plusieurs pièces de canon ; un de ces bluits a eu lieu dans la nuit du 20 au 21 que j'étais à Pignerol, et à cinq heures zo mi-
QU3 :ONTRESSENTIS EN Ed1V/ONT.
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Dans les bourgs et villages qui s'enfoncent, dans la vallée de Luserne au couchant, ou qui se rencontrent entre Saint-Jean et Pignerol, en
allant au nord, les secousses ont également
nutes il fut très-fort. Ce bruit n'a pas été en-
causé des désastres. La partie basse de Pigne-
tendu à Turin, ni dans les pays un peu éloignés. Depuis le côté nord de la vallée du Pô, jusL
moins souffert.
.qu'au. côté nord de la vallée de la Peyrous-e , dans une longueur de cinq myriamètres , sur une largeur de quatre environ, les villes, bourgs et villages ont plus ou moins souffert, ont été plus ou moins endommagés ou détruits. 4 Cavour, les maisons, les églises sont fendues, lézardees , entre ouvertes, etle service religieux* se fait dans une petite cabanne construite en planches hors de la ville. J'ai couché dans une chambre de l'auberge de la Croix-Blanche, dont
un des murs était détaché dans toute sa hau4 teur. Bibiana est dans le même état que Cavour,
à peu de chose près; l'église paroissiale est fermée.
Le bourg de Luserne , grand et populeux, n'offre que des ruines ; les maisons sont fracassées , les voûtes des églises écroulées , les toits brisés , les murs de jardin et de clôture renversés, le parapet et une partie de la culée du pont précipités dans la rivière. Latour, , chef-lieu de canton, présente à peu près le même spectacle.
Saint Jean a beaucoup souffert ; le beau
temple des Protestans , qui est' tout neuf , est considérablement endommagé ; la façade est conservée ; mais la rotonde et la voûte sont fendues et ou/ertes de tous côtés.
rol est très - endommagée, la partie haute a Les nombreux villages qui se trouvent au couchant de Pignerol, dans la vallée de la Peyrouse , ont tous été plus ou moins ravagés,
et notamment Saint-Germain, la Peyrouse et le Pomoret. Un phénomène particulier, c'est qu'il y a eu des courans ou des torrens d'air si violens qu'ils ont déraciné et renversé des noyers absolument privés de feuilles, et encore sans au- cune marque de végétation ; leurs troncs sont étendn s vers le nord. Il s'est détaché en plusieurs endroits de gros
quartiers de rochers, qui auraient achevé de
détruire des habitations , si dans leur chute ils ne
S'étaient brisés et divisés en éclats, qui ont eu moins de force, et ont été arrêtés par les éminences intermédiaires (1.). ( t ) Onpeut juger, d'après cela, qu'elle a été d'abord l'épou-
et ensuite l'abattement , la résignation et l'affliction -vante' des habitans. A Cavour, il y a eu des cérémonies extraordinaires ; les prêtres eux-mêmes, la corde au col et les pieds nus, ont fait
de longues et pénibles processions. Ces actes religlem5, avaient lieu plusieurs fois le jour dans tout ce pays.
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