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OBSERVATIONS GOLOGIQUES
a cependant plusieurs renflemens , comme au-
près d'Aime et de Saint-Maurice, qui paraissent avoir été remplis autrefois par des lacs. Les
vallées latérales présentent les mêmes dispositions. La stratification est très-régulière et s'écarte
peu de la verticale. Les roches ne sont point
contournées en grand comme les calcaires secondaires: certaines roches schisteuses présentent , il est vrai, des contournemens ou plutôt des ondulations dans leurs feuillets ; mais ces roches sont rares, et les surfaces de leurs bancs, vues en grand, peuvent être considérées comme PI anes.
La direction des roches est assez constante, et presque toujours du Nord-Est au Sud-Ouest (1); les escarpemens sont très-rapides, mais ils ne sont point aussi abruptes et verticaux que dans les calcaires secondaires stratifiés horizontale-
ment. Leur forme varie suivant qu'ils se sont formés sur le plan ou sur la tranche des couches. Les sommités ne sont pas des plateaux comme dans les calcaires horizontaux , mais elles sont hérissées de pointes aiguës comme dans les hautes montagnes de granite et autres (i) La même direction domine dans une grande partie de la chaîne des Alpes ; je l'ai observé dans les lieux que j'ai Parcourus , et je m'en suis encore assuré en relevant toutes
les directions prises par Saussure ; la chaîne centrale est également dirigée du Nord-Est au Sud-Ouest ; phénomène, remarquable qui peut donner lieu à bien des systèmes, mais qui prouve au 'moins incontestablement que cette longue chaîne de montagnes a été formée ou modifiée par une opé, ration simple et unique de la nature.
FAITES DANS LES ALPES.
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de la classe des primitives dont la stratification est verticale.
On ne connaît encore que très-imparfaitement la hauteur des principales sommités ;
mais si on en juge par celle des cols qui COMmuniquent avec la Tarentaise on peut juger par aperçu que leur hauteur s'élève depuis deux
jusqu'à quatre mille mètres. La plupart des
cimes sont couvertes de neige toute l'année. Les pointes de rochers qui forment les sommités s'élèvent du milieu de plateaux inclinés dont le sol n'est qu'un amas de leurs débris. Ces plateaux forment la région des pâturages d'été, et descendent même souvent jusque dans les régions occupées par des hameaux d'hiver, mais rarement ils s'étendent sans interruption jusqu'au fond de la vallée. Généralement ils se terminent à une seconde ligne d'escarpemens que bordent de nouveaux ou plutôt -de nouvelles pentes de débris qui desplateaux' cendent jusqu'au torrent. Quelquefois ces pentes inférieures n'existent pas, et les seconds escarpemens sont baignés par le torrent. Cette forme de vallées a sans doute des exceptions, mais on l'observe assez généralement dans la Tarentaise, et elle existe également dans beaucoup d'autres parties de la chaîne centrale des Alpes (1).
Si je ne craignais de m'écarter de mon objet
(1) Je ne sais si quelques observateurs ont indiqué cette disposition ordinaire des pentes de montagnes qui terminent
les vallées des Alpes ; mais je l'ai vérifiée dans beaucoup d'endroits , et elle me parait indiquer deux époques de crensement dans l'intervalle desquelles l'action des eaux sur leur