Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
342
OBSERYATIONS GiOLOGIQUES
dingues se trouvent ordinairement sur la Hniite qui separe les terrains primitifs de ceux qu'on appelle secondaires. (F. Saussure , S. 594 et 596. ) D'après ce qui a été dit plus haut, S. 1 de la constitution des terrains. de transition observés en Allemagne , on a vu que le caractère prin-
cipal de ces terrains consiste en ce qu'ils renferment des roches de transport et quelques débris de végétaux et d'animaux. Si donc nous 'parvenons à prouver que les poudingues calcaires que nous avons decrits alternent avec les calcaires grenus , et que ce calcaire est associé eg;dement à plusieurs des .roches que nous avons indiquées ; que lus anthracites et les poudingues quartzeux constituent un même terrain, qu'on y a trouvé des, empreintes végétales , qu'enfin ces deux sortes
de terrains plus ordinairement séparés sont quelquefois associés , il ne sera plus possible
de regarder le terrain de la Tarentaise comme
im terrain primitif
Quant à ce qui résulte de la forme des montagnes , iL suffit de dire que cette disposition des cimes en pointes aiguës , ces escarpemens rapides , mais inclinés , n'appartiennent pas
exclusivement aux montagnes primitives , mais à toutes les hautes montagnes dont les couches sont verticales ; qu'il y a même des montagnes primitives qui n'étant pas stratifiées verticale-
ment, n'affectent pas cette forme qui dépend 'uniquement de la verticalité ; que par conséquent cette forme observée dans une chaîne de montag-es , prouve seulement que sa stratification est généralement verticale, mais ne
FAITES DANS LES A I. PIES:
343
peut rien faire conclure affirmativement sur son origine. Passons donc à l'examen des différentes associations qu'affectent les roches que nous avons indiquées. Commençons par les calcaires grenus qui sont, comme nous l'avons dit, la roche la plus commune dans la Tarentaise. 14. Des calcaires mélangés de talc et
très- Les ealcai-
schisteux , tels qu'on en observe un grand nom- rireljaav'er poudinbre dans la contrée que nous décrivons, et no- des g.euses calcaitamment au Petit-Saint-Bernard, alternent avec les couches de la brèche calcaire aplatie du col de la Seign.e.
La pâte calcaire grenue du poudingue de Villette, a une ressemblance parfaite avec les
calcaires grenus de la Tarentaise; elle est plus fortement colorée que la plupart d'entre eux, mais la teinte est la même, d'un gris-rougeâtre
ou bleuâtre. Elle forme des couches qui alternent avec des calcaires grenus semblables à tous les autres. Le monticule dont elle fait partie est à la vérité presqu'isolé au milieu de la vallée, mais il ne présente aucune circons= tance qui puisse faire présumer que sa forma-
tion soit postérieure à celle des montagnes environnantes; il parait plutôt avoir été détaché ou séparé de l'une d'elles. En effet, en examinant avec soin toutes les roches qui environnent Villette sur la droite de l'Isère, on voit qu'il y a parmi elles beaucoup
d'autres poudingues calcaires qui alternent avec des calcaires grenus. Ces poudingues, il est vrai, ne sont pas aussi faciles à déterminer que les premiers, et quoique dés la première
Y4