Journal des Mines (1808, volume 23) [Image 225]

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DES ENVIRONS DE PARIS. 423

G1oGRArHIE MIN.RALOGIQUE

ARTICLE PREMIER. Formation de la craie. La craie forme aux environs de Paris, comme dans presque tous les lieux où on l'a observée, une- masse clans laquelle les assises sont souvent si peu distinctes , qu'on douterait presque qu'elle ait été formée par lits, si l'on n'y voyait ces bancs interrompus de silex qui , par leur po-

sition parfaitement horizontale , leur parallélisme, leur continuité et leur fréquence, indiquent des dépôts successifs et presque 'périodiques. Leur distance respective varie suivant les lieux : à Meudon ils sont à environ deux mètres l'un de l'autre , et l'espace compris entre ces deux lits de silex ne renferme aucun morceau isolé de cette pierre. A Bougival , les bancs sont éloignés et les silex beaucoup moins nombreux.

La craie qui les renferme n'est pas de la

chaux carbonatée pure ; elle contient, suivant M. Bouillon-la-Grange , environ 0,11 de mala plus grande gnésie , et 0,19 de silice, partie est à l'état de sabe qu'on peut séparer par le lavage. Les fossiles qu'on y trouve sont peu nombreux en comparaison de ceux qu'on observe dans les couches de calcaire grossier qui recouvrent la craie presque immédiatement ; mais ils sont entièrement différens de ces fossiles non-seulement par les espèces, mais même par les genres. 15n réunissant ceux que nous avons observés

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par nous - mêmes avec ceux qui ont été recueillis par M. Defrance , nous porterons à cinquante le nombre des espèces de fossiles que nous connaissons dans la craie des terrains qui

sont l'objet de notre étude. Les espèces de ces fossiles n'ont pas été encore toutes déterminées ; et nous en donnerons dans nos Mémoires détaillés l'énumération et

la détermination exacte : nous nous contenterons de dire ici qu'on y trouve,

Deux lituolites ; Trois vermiculaires ;Des bélemnites suivant M. Defrance , sont différentes dequi' celle qui accompagne les ammonites du calcaire Compacte; Des fragmens.d.e coquille qui, par leur forme tabulaire et leur structure fibreuse, ne peuvent être rapportés qu'au genre pinna ; mais si on déduit de l'épaisseur de ces fragmens la grandeur des individus auxquels ils devaient appartenir , on conclura que ces testacés devaient être monstrueux. Nous avons mesuré des morceaux qui avaient 12 millimètres d'épaisseur, 'tandis que l'épaisseur des plus grandes espèces de pinna connues n'est que de 2 millimètres. Une moule ; Deux huîtres ; Une espèce du genre peigne ;

Une cranie ; Trois térébratules ; Un spirorbis Des ananchites dont l'enveloppe crustacée est restée calcaire et a pris la texture spathique, tandis que le milieu seul est changé en silex ;

Pes porpytes ;

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