Journal des Mines (1808, volume 24) [Image 199]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

38o

SUR LA G

1...-OGIE

on cite notamment une mine de ce métal à Ambleyteisen (i) , canton de Blanckenheim ( Sarre ).

Une circonstance qui établit Une grande

différence entre cette chaîne calcaire, et celles qui se trouvent dans les autres parties du Nord de la France , c'est qu'elle est traversée par les terrains basaltique et volcanique qui, au canton de Cronenbourg , s'approchent de l'Ardenne. Le grèsrouLe grès rouge existe dans le Sud-Est et le ,e se trouve aris deux Nord-Est de l'Eiffel : de ce côté il constitue un parties. petit bassin qui s'étend dans une partie des canau tons de Schleyden ( Ourthe ) , Gernund , FroitNord'Est. zheim et Duren ( Rar ) sur une longueur de plus de deux myriamètres , recouvrant à l'Est le calcaire bitummifère que nous venons d'examiner, à l'Ouest les ardoises de l'Ardenne, et s'affaissant au Nord sous les plaines de la noël'. Liaison enJ'ai déjà indiqué que ce grès appartenait aux tre ce grès et les cou_ formations en couches . horizontales , et qu'il ches inch- était le plus ancien de ces terrains ; aussi il nées. participe un peu des propriétés des terrains en couches inclinées, et sa jonction avec ces derniers est loin de présenter ces différences tranchées que nous avons remarquées entre la craie et le terrain bituminifère. On y voit, au contraire, des espèces de passages ; les premières couches de grès sont souvent un peu inclinées, et elles présentent quelquefois un phénomène assez remarquable : ce sont des couches qui, (1)

Duhamel, Journal des Mines, t. XV, p.

322,

DU NORD DE LA FRANCE.

pour rétablir le niveau, se terminent en pointe, et font à peu près l'effet de ce que les mâçons appellent lits d'eleurenzens. Ces couches in- les preférieures sont ordinairement minces et argileu-"aches tou-

ses , et se rapprochent ainsi des grès et des

purs iné-

schistes des terrains inclinés, qui souvent pren- gulières.

nent eux-mêmes une couleur rougeâtre qui les fait ressembler au grès rouge proprement dit. C'est avec les schistes et grès du terrain bituminifère , que cette transition est presque insensible : du côté des ardoises, les premières couches horizontales sont souvent des espèces de brèches grossières , souillées d'argile avec

des fragmens plus ou moins gros' d'ardoise. Après les premières couches irrégulières ou feuilletées , viennent les véritables couches de grès rouges en assises horizontales et trèsépaisses, qui deviennent quelquefois des brè- Elles parches , c'est-à-dire , qu'elles empâtent des cailloux quartzeux ordinairement arrondis, et plus tg:tele:ri:liéabondans dans la partie inférieure de l'assise, die. que dans la partie supérieure. La couleur ordinaire de cette pierre est un rouge - brun qui tire sur le pourpre. Les dernières couches de ce bassin sont souvent blanches, et recouvertes par des amas de sables et de cailloux arrondis. Mais un fait digne d'exciter la curiosité du Mine de de géologiste et da métallurgiste, c'est que cette plomb Eleiherw. formation, ordinairement dépourvue de minerais métalliques, recèle ici une mine de plomb des plus abondantes ; c'est celle de Bleiberg , canton de Ge/1mnd ( Roër ) , qui est très-bien connue actuellement par la bonne description