Journal des Mines (1809, volume 25) [Image 16]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

SUR LES MINES DE HOUILLES

-

considérable dans le département, sont pro.,. pres à remplir ce but. La houille .sèche est même préférée à la houille grasse , dans la plupart de ces fabrications. Son emploi est facile et n'exige que quelques légères modifications dans 'la construction des fours déjà existans. Il convient par conséquent de commencer par introduire l'usage de la houille dans ces divers établissemens. Le genre de construction

que cet usage nécessite est resté absolument

ignoré dans le pas, et on n'y avait même

,

Emploi 'présuma-

.point songé encore. Je fais disposer dans ce moment un four à brique pour être chauffé avec la houille. J'espère. que les propriétaires s'empresseront d'adopter cette disposition pour se mettre à même de soutenir la conçurrence du prix qui résultera de l'économie faite sur le combustible. Je m'occuperai également d'étendre cet emploi aux autres établissemens que je viens d'indiquer. Ce sera plus difficile pour certaine poterie blanche mais on peut l'espérer du moins pour la poterie commune, dont la fabrication est la plus considérable. Il existe à la proximité de Savone et sur le bord de la mer , 3.4 fours à briques , qui -fournissent annuellement trois millions cinq cent mille briques ; cinquante fours de poterie com-

mune , de faïence et de terre à pipe, dont la fabrication s'élève à près de un million de douzaines d'assiettes ou d'assortimens ; onze fours -4 qui produisent cent mille quintaux de chaux et une trentaine de savonneries.

DU: DÉPARTEMENT DE MONTENOTTE

La quantité de houille que ces établissemens

pourraient consommer , peut être évaluée à cent mille quintaux par an.

Elle remplacerait une consommation de près du double en poids de fagots composés de divers arbustes et de jeunes repousses d'arbres.

Il est d'autant plus important d'épargner ces menus bois, que leur rareté fait diminuer chaque jour l'activité des établissetnens, et qu'en arrachant ces jeunes repousses, souvent avec leurs racines de dessus les rochers, les pluies abondantes du pays emportent incessamment le peu de terres végétales qui les recouvrent, et déterminent l'éboulement des montagnes dont la pente est très-rapide. En même-tems qu'on assurerait à la mine ces premiers débouchés, il est probable que les ma-

réchaux , mieux éclairés sur leurs intérêts , adopteraient également l'usage de la houille, soit à l'état naturel, soit préparée. On doit aussi être porté à croire que l'exem-

ple déjà donné par la forge d'ancres de Var-

razzo , sera bientôt suivi par la forge du même genre établie à Savone. La consommation de la houille pour Ces deux forges d'ancres , peut être évaluée à trois mille quintaux. Les arsenaux de l'artillerie et de la marine peuvent assurer une consommation assez considérable de cette houille quand les avantages en seront mieux constatés. La houille de France qu'on y emploie dans ce moment, revient trèschère en raison des frais de transport, et il est hors de doute, ce me semble, que celle de Cadibona , mêlée à partie égale avec celle de