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DU DÉPARTEMENT DE RHIN-ET-MOSELLE. 327
SUR LES RICHESSES MINÉRALES
trop long et peut-être trop fastueux de donner ici la liste des maladies dont l'eau de Bertrieh procure la guérison.
1). Eaux minérales. (Saiierwasser).
Il n'est pas de pays en France qui renferme autant de sources d'eau minérale que le' département de Rhin-et-Moselle. Toutes ces eaux sont de même espèce ; elles ne varient que par la proportion et non par la nature des principes tenus en dissolution. On doit les ranger dans la classe des eaux gazeuses et acidules. Elles renferment de l'oxyde de fer (eisen-okker) et de
S'il est vrai qu'on ne doive considérer les eaux thermales que comme des prétextes de réunion , des centres de distractions , et ,que leur influence médiate , niais unique , soit une influence purement morale ; les qualités de la source de Bertrich sont peu de chose, mais sa situation est beaucoup. C'est un, vallon étroit, profond , dont les sinuosités sont bordées de
sulfUrique combinés ; quelques sels ter-
hautes et rapides montagnes ombragées par de grands bois, et qui rappelle les lointaines valfocs des Alpes. Tout ce qui compose dans leur
reux, et une grande quantité de gaz acide carbonique. Leur saveur est piquante et agréable, avec un arrière goût vitriolique et douceâtre. L'onde de leurs fontaines et perpétuellement troublée par le dégagement de bulles aériformes ; leur lit est recouvert d'un dépôt plus ou moins abondant d'ocre rouge ( oxyde ronge de fer, rothe-eisenokker). Les eaux minérales forment pendant l'été la boisson habituelle et rafraîchissante des 'labi-
perpétuelle variété les paysages des .montagnes, S'y rencontre tour à tour, et vient ajouter le plaisir de la surprise à celui d'une vue pittoresque. Le fond du vallon qui ressemble à un immense précipice , retentit des murmures d'un rapide torrent ; là se déroulent à l'oeil charmé , de petites vallées tranquilles fraîches de verdure et parsemées de fleurs ; ici
ums. Allouées -par l'Administation des domaines
résonne la clameur bruyante d'une blanche cascade qui roule à flots précipités derrière une grotte merveilleuse. C'est une double et sinueuse rangée de piles de basalte en boule, qu'on prendrait dans leur régularité pour un portique de colonnes torses. On s'élève sur les flancs du rocher par des sentiers qui tournoyent entre des massifs de verdure et conduisent à des belvédères dignes de ce nom. Partout enfin c'est la nature agreste, la nature avec toutes ses beau-' , grandes et terribles , simples et douces
et parée de son charme le plus attrayan t, celui de la solitude.
à divers particuliculiers , les plus fortes et les plus abondantes d'entre elles sont l'objet d'un commerce intérieur du département, et on les a même exportées jusqu'en Hollande, renfermées dans des cruches de grès, dont il y a pour cet objet quelques petites fabriques en
ce pays. Toutes sortent du bas des roches
,
schisteuses , et l'on peut présumer avec quelque vraisemblance qu'elles doivent leurs qualités à la décomposition des pyrites de fer (ezsenkies); et à la combustion des parties bitumineuses renfermées dans ces schistes argileux.
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