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SUR 1, r s MINES DE HOUILLE.
de ce qui peut contribuer à la prospérité des
peuples qu'il gouverne. Il n'entre pas dans mon objet de les discuter tous. Je me bornerai à parler, en peu de mots, des deux derniers, qui me
conduiront naturellement à l'objet principal
de ce Mémoire. Deux écoles-pratiques des mines ont été établies par ordre de .Sa Majesté l'une à Pesey, près Moûtiers, département Ch/ Mont-Blanc l'autre à Geislautern , près Sarrebriick , départernent de la Sarre. Ces établissemens importans , dirigés au compte du Gouvernement par les hommes éclairés auxquels il les confie , serviront bientôt également à l'instruction des élèves des mines , et de modèles pour toutes les explitations particulières. On ne peut que désirer ardemment que Sa Majesté l'Empereur
augmente le bienfait de ces institutions , en les multipliant sur les divers points de son vaste Empire. Les Vosges, les Pyrénées, plusieurs autres contrées de la France , offrent des mines riches abandonnées , qu'on pourrait remettre avantageusement en activité, et qui deviendraient facilement, comme les établissemens de Pesey et de Geislautern , des points centraux d'exploitation , d'instruction et d'exemples. La mine de Pesey,, abandonnée depuis plus de dix ans , était dans le délabrement le plus complet , lorsque par suite d'un arrêté des Consuls, -pratique des mines y a été établie en. 1802. Les bâtimens étaient -tombés
en ruine , les roues , les bocards n'existaient plus, les travaux intérieurs étaient éboulés et submergés. Peu d'années ont suffi, ayee deg
DU PAYS DE SARREBRUCK.
fonds peu considérables , pour remettre tout dans un état florissant ; et aujourd'hui l'établissement livre annuellement prés de 400o quintaux de plomb et de 2000 marcs d'argent, ayant ensemble une valeur d'environ 250,000 francs (1). Son produit net , en 1806 , s'est
élevé à près de 8o,000 francs, et on a tous lieu de croire que dans les années suivantes il s'élèvera encore plus. haut, si la nature n'y apporte pas des obstacles invincibles. On construit maintenant à Conflans une fonderie centrale, destinée à traiter non-seulement les minerais de Pesey,, mais ceux de plusieurs petites
exploitations voisines et de mines nouvelles qu'on se propose d'ouvrir. Cet établissement, en rattachant à celui de Pesey toute l'industrie minérale des contrées environnantes, achè-
vera de lui donner. .ledegré d'importance et d'utilité que doit avoir une école-pratique des mines.
L'usine de Geislautern n'a été remise au
Conseil des Mines que le premier janvier 1807.
Les fonds que l'on a pu affecter cette année
à cet établissement n'ont pas été suffisans pour permettre de donner aux travaux toute l'activité dont ils jouissaient autrefois, et ce n'est que l'année prochaine qu'on pourra commencer à y établirune école. Cette école doit être spécialement
consacrée à l'instruction sous le rapport de l'exploitation de la houille et du traitement du fer; et sous ce point de vue, elle est située (1) Foy. le Mémoire de M. l'Ingénieur des Mines Lelivec , inséré dans le Journal des Mines, n°. 120.