Journal des Mines (1809, volume 25) [Image 200]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

384

DU PAYS DE SARREBRUCK.

SUP.. LES MINES DE HOUILLE

ses états en vertu du: droit régalien, les a fait exploiter à son compte d'une manière con-

-

forme aux principes de l'art, et a assuré là»

longue existence, de cette ressource précieusei à son pays , à laquelle un plus long désordre aurait pu bientôt porter une atteinte funeste. Depuis lors , les houillères de Sarrebriick ont toujours été bien conduites. Le dernier Prince régnant les avait afferméu; mais elles ont constamment été dirigées im7nédiatement par ses officiers des mines : lors de la conquête du pays, le Ministre des Finances les a de môme -

affermées à une compagnie dont le bail est maintenant expiré, mais un ingénieur en chef des mines , placé à Sarrebriick , a été chargé d'en surveiller spécialement les travaux. Dans ce moment, les mines en exploitation sont au nombre de douze, savoir :

La Bushiine , Groswald , Pette/ange (i)

Schwalbach , Fralscheid , _Ming (2) , vreder,, Kohlwald , Saint-Imbert (3)', Sulzbach , Duttweiler et Gerschweder. Outre plusieurs petites houillères exploitées exclusive-

ment pour alimenter quelques verreries et fabriques, et la mine de Gei'slautern, qui à Les mines de Grosw ald et Pettelange sont situées dans le département de la Moselle. Celle-ci , réunie à la

France au commencement de la révolution , ne faisait point partie du bail passé par le Ministre des Finances , et a été exploitée pendant plusieurs années en délit au profit de la commune. La houillère était située dans la baronnie de Kerpen , enclavée dansla principauté de Nassau. La houillère de Saint-1mbert était située dans le comté de la Layen.

toujours

385

toujours été affectée à l'usine de ce nom (1). Toutes ces mines sont ,exploitées par galeries, et leurs travaux sont encore au-dessus du niveau des vallées ; elles occupent environ 5oo ouvriers. La quantité totale de houille extraite était core , il y a 5o ans, très-peu considérable, parce

que l'usage de ce combustible n'était point répandu dans le pays ,,et qu'on ne lui avait procuré aucun débouché. Depuis lors , cet usage est devenu général, les débouchés se sont considérablement acCrus et s'accroissent encore tous les jours ; la quantité d'extractions s'est accrue dans la même proportion ,et s'élève maintenant annuellement à environ 4o,000foudres ,

ou à 12 cent mille quintaux de houille (2) , qui ont une valeur d'environ 5oo,000 francs. Ces houilles servent au Chauffage des habitans du pays , alimentent les nombreuses usines qu'il renferme (3) , sont transportées par terre dans On doit encore regarder comme faisant partie du même ensemble de houillères , les mines de Hostenbach , situées aussi dans le département de la Moselle , mais sur l'ancien, territoire de la France, et dont la concession a été accordée depuis deux ans à M. Villeroy. Dans les deux dernières années , cette extracti6n encore augmenté considérablement. ( Février 1809). Le Prince de Nassau-Sarrebrück , pour favoriser le développement de l'industrie dans ses petits états , accordait à toutes les usines qui s'y établissaient , soit la concession gratuite de petites houillères , soit la bouille de ses mines à un prix très-modique, souvent au-dessous de celui d'extraction. Cette mesure, cette protection spéciale , ont rendu son pays un centre d'industrie minérale très-variée, et y ont multiplié les ressources qui lui avaient été accordées par la nature. B Volume 25.