Journal des Mines (1809, volume 26) [Image 6]

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suit rrustEuRs 40. L'acier de première jitsicrt vient ordinairement d'Angleterre. : il existe dans le commerce deux variétés de cet acier fondu; l'une

'connue sous le nom d'acier

-

, et

l'autre sous celui d'acier Runtzmann. L'acier Illarschallparaît avoir été fondu dans .des creusets, à l'aide de fours analogues à ceux de verreries. On le vend ordinairement sons la ' forme de lingots, portant encore les marques .,des moules dans lesquels il a été coulé (i). L'acier Huntzmann est forgé en barres parfaitement unies; il paraît avoir été obtenu dans des fourneaux de réverbère ; il est supérieur, sous tous les rapports, à l'acier illarschall. Ces deux variétés d'acier sont très-homogènes ; ils prennent à la trempe dans l'eau une grande dureté jointe ;une grande ténacité , qui les rendent susceptibles de former des burins , des (1) Les procédés pour obtenir cet acier ne sont pas bien certains. A l'époque où Jars 'voyageait en Angleterre, en 1765 , onl'obtenait en fondant dans des creusets , dits de plombagine, des fragniens et des rognures (l'acier cémenté, avec un flux dont on faisait un secret; cette fonte était alors coulée dans les moulés, puis forgée (9). Il parait que depuis l'on a abandonné l'usage de ce flux, et-que l'on ne s'est plus servi que de poussière de charbon. Clouet obtenait de l'acier fondu de bonne qualité en liquéfiant de la g.,nerisé , soit avec un mélange de carbonate de chaux et de 'fragmens de creusets pilés , soit avec de la poussière de charbon. Si l'on peut en croire les rapports faits par les voyageurs qui ont visité les acieries anglaises , on n'y fait plus usage aujourd'hui , pour obtenir de l'acier fondu , que de fontes grises auxquelles on ajoute, suivant qu'il est nécessaire, de

l'acier sur-cémenté pour lui donner de la dureté, ou du fer pour lui donner du corps. (*) Voyages métailorgiques , tome 1, page 257.

NOUVELLES D'ACIER. -11 -Ciseau* propres à couper le fer , l'acier, la croûte dure de la fonte , sans rebrousser , grai-

ner ni Casser ; ils sent employés pour -faire la -belle coutellerie fine , et sont susceptibles de

recevoir un superbe poli noir , sur- tout le

Huntzrnann. Ces deux aciers fondus , qui nous venaient jusqu'ici d'Angleterre , sont d'une grande utilité dans les arts ; mais ils sont chers, et l'on ne peut les forger qu'avec des précautions particulières et qu'après les avoir recuits , pendant long-tems et à plusieurs reprises, dans des vaisseaux fermés avec du charbon de bois (i) ; ils se soudent en outre très-difficilement avec le

fer, avec les autres aciers, et ne peuvent se souder avec eux-mêmes.

  • 5°. L'acier de ,première fusion , prenant le

dur à Pair. Cet acier, dont parlent quelques auteurs comme d'une propriété accidentelle,

a été. connu à Lyon.. MM. Poncelet paraissent être .les premiers qui l'aient mis dans le com-

merce et l'aient fait connaître à Paris. Il se

forge aisément et très-chaud ; il a la singulière propriété, après avoir été chauffé ou sim(i )1.e générai le J7avassez,r a conseillé en 18o2., (Journal 2/18) , de donner le recuit avec de la limaille ou avec des copeaux de fer oxydés: nous_OroYons ce procédé bon , en ayant soin de ne pas empleyer Ce métal oxydé , parce qu'alors on dégraderait l'acier, on le réduirait à l'état'. de fer au moins à la surface. -Le procédé du général le- Ve.vasseur peut cependant être employé avec avantage, eagit,dladoncir la surface de masses d'acier que

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l'on rie pourrait travailler sans cela , ainsi qu'il l'a pratiqué lui-même pour des, barreaux destinés à faire des limes, lesquels , après avoir été taillés, ont ensuite été trempés au paquet.