Journal des Mines (1809, volume 26) [Image 31]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

DUIdPARTEMENT DE SAMBRE-ET-MEUSE. .61

6o

SUR LES MINES DE n'OUILLE

ont travaillé jusqu'à présent ne leur ayant pas permis des entreprises aussi étendues. Cependant il parait généralement qu ela terre houille s'améliore dans la profondeur ; quelques couches même qui ne donnaient à la sur.4'ace qu'une matière totalement pulvérulente en produisent en dessousune autre qui devient dure, moins mélangée de particules schisteuses, et se rapprochant davantage de la nature de la houille. Alors, elle n'est point grasse et 'elle continue d'avoir le caractère sulfureux ; mais comme indépendamment de son usage pour le chauffage, elle peut être employée avec beaucoup d'avantage pour faire de la chaux, objet d'une grande importance dans ce pays, elle n'est point à dédaigner par les capitalistes. La_ terre houille a le même gisement que la houille ; elle marche par conciles interposées

-'entre des lits de schiste argileux et de grès -.quartzeux micacé formant entre eux et avec les couches , des systèmes particuliers que l'on a appelés des bandes de terrain houiller. Il y en

bancs d'une même pierre calcaire bleue , compacte, fétide et reconnue pour donner de l'excellente chaux blanche. Les couches sont plus ou moins écartées les unes des autres dans les bandes , et elles ont des épaisseurs qui varient de om,3 à Les unes sont droites et les antres plates , et elles se raccordent souvent entre elles en forme de bassins et de voûtes. L'inclinaison de celles qui

sont plates n'est jamais moindre que 20 on

3od

aussi les couches paraissent-elles presque

toutes à la surface où elles ont été si mal travaillées. Les ouvrages à faire maintenant consistent à creuser des conduits au niveau des hautes eaux des rivières et ensuite à descendre plus bas, en versant les eaux dans ces conduits à l'aide de machines à chevaux ; car la houille ici n'est pas ordinairement propreà alimenter des machines à vapeurs. La Sambre , clejuis la limite occidentale da département , jusqu'à son confluent dans la

Meuse à Namur, divise la bande de l'entre

Sambre-et-Meuse en deux parties presque éga-

a trois dans le département de Sam bre-et-Meuse,

les. L'ensemble a une largeur qui d'abord est d'une heure environ et qui ensuite va en diminuant. Au-delà de Namur, la bande passe sur la rive droite de la Meuse, et elle ne la quitte. que vers la limite orientale du département près de Huy , où elle traverse cette rivière pour entrer dans le département de l'Ourte.

--tement de l'Onrte à Clavier, reparaît dans

Sur la rive gauche de la Sambre, se trouvent, 10. Les houillères de lamines et de Bloignelée, consistantes en six couches principales bien réglées , ayant de om,3 à J.'" d'épaisseur. Elles t les meilleuresdu département, et sont

savoir : la grande bande de l'entre Sambre-etMeuse qui est la continuation de celle qui passe à Charleroi, département de Jemmappes ; la bande de Selavn qui traverse la Meuse à Seille et se prolonge dans le département de l'Ourte; et la bande de Borsu qui pénètre dans le déparcelui de Sambre-et-Meuse à Ben de , et retourne ensuite dans le département de l'Ourte. Ces trois bandes , de même que toutes celles

de terrain houiller de la ci-devant Belgique ', alternent et sont enveloppées par des séries de