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PREPARATION DU BLANC DE KREMS
sont faites avec solidité; on a grand soin qu'elles soient à mortaises, et que les clous qui les fixent ne sortent pas au-dehors du bois. Jamais on ne
double ces caisses avec des lames de plomb ,
mais on met seulement dans le fond une couche de poix d'environ un pouce d'épaisseur. On lute ces caisses avec du papier dans les fabriques où échauffe l'étuve avec le fumier, parce que
l'on sait combien les vapeurs des gaz hydrogène sulfuré et phosphure sont nuisibles aux couleurs blanches , et combien ils attaquent promptement les oxydes de plomb. Dans la Ca-
rinthie, on avait autrefois l'usage, comme en
Hollande, de placer les laines de plomb comme
des rouleaux, et de les mettre ainsi roulées dans les caisses; mais ce procédé paraît peu avantageux, parce qu'il est évident que ces rou-
leaux présentent moins de surface à l'action des vapeurs, et que souvent ils tombent dans le liquide, qui est au fond des caisses, chose qn'il -faut éviter avec soin, parce que le carbonate de plomb qui en résulte en est touj ours beaucoup
moins blanc. Les lames ainsi disposées et sus-
pendues sur les morceaux de bois, sont placées dans les caisses de manière qu'elles se trouvent distantes du fond de la caisse d'environ deux pouces et demi. On a soin que les
lames de plomb ne se touchent pas entre elles, et qu'elles ne touchent pas non plus le bois des caisses ; car si elles se touchent entre elles, les vapeurs ne peuvent pas les corroder aussi facilement et si elles touchent le bois, le carbo-
nate de plomb se colore, et sa blancheur en est altérée. Auparavant de mettre les lames cb,,,
OU CARBONATE DE PLOMB.
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plomb dans les caisses, on y met un mélange particulier qui n'est pas lé mème dans les diverses manufactures; les proportions de ce mélange sont dans les unes de quatre pintes de vinaigre, sur quatre pintes de lie de vin; et dans les autres on se sert d'un mélange de io parties (20 liv. ) de lie devin, sur 4 parties (81ivres de vinaigre, et d'une demi-partie ( une livre ) de carbonate de potasse. 11 est évident que dans les fabriques où l'on n'emploie point de carbonate de potasse dans le mélange, ni de fumier pour échauffer les caisses il n'est pas nécessaire de les luter, 'et que dans celles au contraire où
l'on emploie le carbonate de potasse et le fumier, il est de la plus grande nécessité de les luter ; et aussi dans ces diverses manufactures on recommande les choses les phis. opposées; et cela par des raisons qu'il esffacile de sentir. Troisième opération.
Le mélange étant versé dans les caisses, les laines de plomb étant disposées, on. porte les caisses dans une pièce particulière ou étuve. C'est dans cette étuve qu'à l'aide de. la-chaleur,
les vapeurs du mélange qui est an fend des
caisses doivent s'élever pour corroder les lames de plomb et former un carbonate. L'étuve n'est guère chanffée que par deux fourneaux, et ne contient pour l'ordinairè. que quatre-vingt-
dix caisses, et n'a qu'une seule ouverture qui sert de porte. Quoiqu'il ne soit pas très-impor-
tant de donner la grandeur exactede ces étuves,.
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