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SUR LA NATURE DU SOUFRE
gène que n'en aurait donné le métal seul avec l'eau. Ces résultats,' qu'on a constatés plusieurs fois, prouvent donc, 1°. que le gaz hydrogène phosphure ne contient point d'oxygène, bu que le métal de la potasse ne peut point servir à le démontrer; 20. que le métal de la potasse décompose complètement l'hydrogène phosphu-
re, et en absorbe le phosphore sans aucune tracé d'hydrogène. Toutes les expériences que nous venons de., rapporter sur les gaz hydrogène sulfuré et phos
phuré, et sur le Soufre et le phosphore nous cru engagé à reprendre celles que nous avions
anciennement faites sur le gaz hydrogène arsenique. En calcinant ce gaz avec de l'étain dans une petite cloche recourbée et sur le mercure, nous avons vu qu'il était complètement décom-
posé, que l'arsenic se combinait avec l'étain, que l'hydrogène en était séparé, et que de 'oc> parties d'hydrogène arseniqué on retirait lite parties de gaz hydrogène ; ce point étant bien déterminé, nous avons chauffé du gaz hydrogène arseniqué , avec le métal de la potasse. La quantité de métal employée a toujours été
I. même, et telle que, mise avec l'eau, il y aurait eu 78 parties de gaz dégagé. On a
varié les proportions d'hydrogène arseniqué. Lorsqu'on en employait plus de 120 parties, tout l'arsenic n'était point absorbé ; mais lorsqu'on employait cette proportion, tout le gaz était décomposé, et on retrouvait dans la cloche tout l'hydrogène en provenant. On n'en retrouvait pas plus ; d'où on a pu conclure que dans l'expérience l'arsenic s'était combiné avec le métal de la potasse,et que le uz hydrogène
ah)r ET DITPHOSPHORE. de l'hydrogène arseniqué avait été mis en liberté.
Nous devions donc, d'après cela, en traitant
l'arseniure de métal par l'eau ,. obtenir une quantité d'hydrogène arseniqué représentant
l'hydrogène qu'aurait donné le métal seul avec l'eau ; mais dans toutes nos expériences nous n'avons jamais obtenu que 33 parties d'hydrogène arseniqué , ou 47 parties d'hydrogène au
lieu de 78. NQUS avions d'abord pensé que cela dépendait peut-être de ce que tout Parseniure n'était pas détruit ; mais nous avons bientôt reconnu le contraire ; car en le traitant soit par l'eau chaude, soit par les acides pendant un tems plus ou moins long, on n'en retire pas plus de gaz ; et d'ailleurs l'action de l'eau est si subite , qu'aussitôt le contact la dé-
composition est opérée : on peut ajouter à toutes ces preuves que l'alliage se réduit sur le champ en flocons très-tenus qu'on voit nager dans la
liqueur, pour peu qu'on l'agite. Ainsi oi ne
peut pas mettre en doute que le métal de la potasse traité par l'hydrogène arseniqué , ne donne beaucoup moins de gaz hydrogène avec l'eau, qu'il n'en donnerait seul avec fe même liquide. M. Davy aurait certainement conclu de cette expérience que l'hydrogène arsenifpaé contient de l'oxygène. Nous n'avons pas cru devoir le faire avant d'avoir bien examiné un grand nombre de foistous les phénomènes. L'un des plus frappans,' et celui qui nous a même conduits à trouver là-Véritable cause de ce phénomène, c'est qu'enlraitant l'arseniure de métal de la potasse par l'eau, âiinesure -que l'alliage se détruit,I'arsenic ne reprend point l'état métallique, comme le ferait tout autre métal dans ce cas. Il appa-