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SUR LES OS FOSSILES DES RUIVIINANS
espèces en sont si nombreuses , et les caractères
qui les distinguent d'une si faible importance que, malgré les travaux des plus célèbres naturalistes , il règne encore une grande obscurité sur les deux plus grandes divisions de cet ordre , celle des Cerfs et celle des ri:Unit-tans
à cornes creuses, comme les buf, les gazelles , les boucs , etc. etc.
Les dents, ces organe, qui sont employés avec tant d'avantage pour caractériser les au-
tres genres de mammifères , n'ont, chez les
cerfs, que des différences presque insensibles,
et n'en ont aucune chez les ruminans à cornes; parmi les premiers, quelques espèces même,
comme celles du cerf commun , du renne, du guazou-pita de d'Azzara , ont une petite dent canine à la mâchoire supérieure , tandis que d'autres, non moins grandes, telles que celles , du daim en sont privées, de l'élan , de tout aussi bien que celles du chevreuil et du cariacou , qui sont de 'foutes les espèces genre, presque les pinS petites. On trouve cependant quelquefois de's différences très-sensibles dans la forme, le nombre et la disposition des dents molaires ; Mais ces différences viennent, de l'âge des animaux et ne sont point dura-bites. Excepté les espèces du genre chameau , tons les rurninans dans leur étai parfait , ont six dents mâChelières de chaque côté , tant en han t qu'eu bas ; mais, ainsi que dans la plupart des antres mammifères, les trois premières SOirt d'alsôid-d-es dents
de lait, qui tombent et sont remplacées par
d'autres d'une forme plus Simple ; et , c.omnie les deux premières des trois dernières molaires
TROU V5 DANS LES TERRAINS MEUBLES.
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se développent avant la chute des molaires de lait, et qtie la dernière de celles-ci ressemble à la sixième des molaires adultes, il arrive une époque où ces animaux n'ont que cinq mo-
laires , et que c'est celle du milieu dont la forme est la plus compliquée, tandis que dans l'état ordinaire , c'est la dernière qui est dans
ce cas. Mais c'est ce qu'on verra plus clairement clans le Mémoire lui-même, dont -nous
sommes' obligés d'abréger ici l'extrait. Les os fossiles de cerf que M. Cuvier a exa-
minés appartenaient à des espèces de toute grandeur, depuis celle de l'élan jusqu'à celle du chevreuil, ce qui l'a conduit à faire une revue critique de presque toutes les espèces de cerfs que les naturalistes admettent.
Les plus grands de ces os fossiles ont été trouvés en Irlande, en Angleterre, en Allemagne dans le Rhin, et en France , aux envi-
rons de Paris ; la profondeur à laquelle on les rencontre n'est pas très considérable , et ils
sont ordinairement enfouis dans des lits de marne qui paraissent avoir été déposés dans" l'eau douce. Ces os , qui sont des bois et des têtes, ont été regardés jusqu'à ce jour, comme ayant appartenu ou à , ou à l'orignal,
ou au renne. La dernière de ces opinions n'ayant
aucun fondement, l'auteur ne s'y arrête point;
quant aux deux autres , il montre d'abord
qu'elles ne diffèrent point entre elles, en faisant voir que l'orignal et l'élan ne sont qu'une seule et même espèce , et que les rapports de voyageurs sur lesquels on s'était appuyé pour faire de l'orignal un cerf beaucoup plus grand
que notre élan d'Europe, n'étaient que des B b 4.
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