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SUR-LES MINES D'ALUN
presque à chaque pas des vestiges très-reconnaissables d'inflammations souterraines actuellement éteintes. Les accidens de ce genre sont aujourd'hui plus rares , soit qu'on ait appris à les prévenir , soit qu'on sache y remédier. Cependant sept ou huit exploitations brûlent encore en ce moment. Parmi ces exploitations -incendiées , celles dites de Lassalle, de Fontaines., de la Buégne et de BO urthones , sont les seules remarquables., soit à cause de l'intensité du feu et de l'étendue qu'il occupe, soit à raison du bouleversement et de la torréfaction du terrain jusqu'à la surface , soit enfin parce qu'il se produit journellement une quantité considérable de sels alumineux au milieu des roches tor-
réfiées.
DU PAYS D'AUBIN.
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bouleversée et crevassée à la manière des solfatures volcaniques. Elle laisse échapper une douce chaleur qui se renouvelle affaissée
,
sans cesse : on la voit hérissée des plus curieux produits de la fusion et de la torréfaction crevasses exhalent des vapeurs brûlantes d'acide sulfureux, de bitume et d'eau; il en sort même continuellement des flammes , lorsque le feu dévore une couche voisine de la surface. Les grès et les schistes qui accompagnaient la couche ou les couches de houille embrasées, sont ou. simplement torréfiées , ou bien changées , soit en. scories rouges , légères , rudes et déchirantes au toucher , soit en émaux violets bleuâtres ou gris et souvent rubanés. Les vapeurs acidosulfureuses attaquent, décolorent et décompo-
Il faut regarder les travaux embrasés aux-
sent une partie de ces produits , et souvent les réduisent en poudre : c'est à leurs dépens que se forment les substances salines vitrioligues qu'on trouve en- si grande abondance
que le jeu n'attaque pas à plus d'un mètre de
soit dans les cavités des masses , soit au milieu de la terre qui résulte de leur décomposition soit encore à la surface du sol. Le sulfate d'alumine simple ou alkalin (i) constitue la presque totalité de ces substances salines : elles se présentent sous toutes les formes ; tantôt c'est en particules disséminées qui ne sont discernables que pour leur saveur acerbe eestiptique , tantôt en efflorescences blanchâtres, tantôt en masses filamenteuses et soyeuses , tantôt en incrusta-
houille Sont les mêmes dans les quatre alunièces. .4 . en juger par l'état de la surface du terrain , le feu ne s'est pas étendu an-delà de J'espace qui 'a été feuillé. Cette surface est
(i) L'alkali est probablement fourni, soit par la combustion de la houille , soit par la décomposition du feldspath qui abonde dans les roches altérées par les vapeurs. acidosulfureuEes, ( Note de l'Auteur.)
quels ces alunières doivent leur origine, comme tout-à-fait perdus ; mais la récolte de l'alun fera plus que compenser la perte de la houille. On sait d'ailleurs que l'embrasement s'éteindra de lui - même , dès aura consumé tous les massifs de combustible qui ont été cernés par des galeries. Il est reconnu depuis long-tems
distance la ii.oztittc laissée intacte dans la profi-Hideur. Cela est si vrai, qu'on a repris à Lassalle et à Fontaines , l'extraction de la houille au-dessous des travaux incendiés. Les effets de la combustion spontanée de la
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