Journal des Mines (1810, volume 27) [Image 98]

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Triage.

DES MINERAIS DE FER

les feuillets. Rarement on en trouve des morceaux .parfaitement purs. Les plus pesans et les plus homogènes, en apparence , renferment toujours des nids et des veinules d'argile. La partie ferrugineuse proprement dite , est riche, et serait fondue avec le plus grand avantage si on pouvait la séparer compléternent de l'argile. Malheureusement celle-ci est si intimement mélangée, que par le triage le plus soigné , on ne peut en enlever qu'une partie et non sans perte. C'est principalement pour opérer ce triage que l'on grille les minerais: l'argile Se dessèche et devient pulvérulente ; sa teinte change , elle devient d'un rouge vif : on dit qu'il est plus faainsi que les morceaux cile de la la dureté du minerai dimidistinguer' pauvres. D'ailleurs nue. On le trie donc après avoir brisé les mas-. ses ; ensuite on le porte au magasin où on le concasse de nouveau avant de le fondre : il perd dans cette opération au moins le tiers de son poids, et comme il coûte, brut , 15 centimes le myriagramme , il revient tout préparé à 23 centimes au moins.

On verra que le minerai contient environ

0,1.5 de son poids d'eau. Le grillage vaporise, ternie moyen , les derix tiers de ce liquide. Il est donc utile. On y trouve encore l'avantage de consommer avec profit le menu charbon ;

mais je pense qu'on ne devrait Je faire subir qu'au minerai déjà trié , et qu'un simple lavage auquel on soumettrait les morceaux concassés les nettoyerait parfaitement et donnerait autant de facilité à les choisir que l'opération que l'on pratique aujourd'hui.

DE LA VALLÉE DES ARQUES.

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Les foyers des forges sont extrêmement pe- Consoffttits. On n'y passe que ml myriagrammes de mi- /TrajcieTi'ts,s7' nerais grillé, par feu ; 10 myr. en morceaux de la grosseur d'Une noix ou d'un petit oeuf, et r m-yr. en poussière que .l'on jette sur le charbon pendant la fonte. Le produit varie entre 2°3 et 28 kylog,rammes. Il est ordinairement de

25 quand le travail va bien, et atteint rarement le maximum : très - souvent il est au-

dessous de 23, et il n'est pas rare que la maladresse du forgeron ou la pauvreté du minerai

soit telle que tout passe en scories. On fait

28feux par 'semaine ; les ouvriers gagnent 7o fr. s'ils fabriquent moins de 64 mynagrammes de fer forgé en barres , etc. ; mais s'ils passent ce terme, ils ont une gratification pour chaque myriagramme excédant, et en outre on leur fait

présent d'un ruban quand ils livrent 78 myr. au plus. Ainsi le minerai grillé rend 0,20 à 0,25 de fer, terme moyen 0,22. La consommation de charbon est si excessive qu'elle va paraître incroyable ; cependant je

l'ai calculée d'après les données que m'ont

fourni isolément plusieurs individus , d'après plusieurs rapprochemens faciles à faire , et enfin d'après le résultat de l'expérience d'un mois pendant lequel on a tout pesé, par les ordres du Comité de Salut public. Je regrette de n'avoir pu faire recommencer cette expérience en ma présence. On se sert d'un mélange de charbon de chêne et de châtaig,ner ; on en brûle trois sacs par jeu. Il faut quatre sacs pour remplir un chariot traîné par deux boeufs. On évalue le poids des quatre sacs de charbon de chêne à 4o myr.

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