Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
206
DES MINERAIS DE FER
varie avec la qualité du. terrain dans lequel
Croissent ceux-ci ; elles sont en général composées de silice , de sels terreux et de sels alka- lins. il serai t certainement très-intéressant, p o
les arts métallurgiques, de savoir dans quelle proportion pour les différens bois ; mais jusqu'ici on s'est occupé .fort peu de cet objet. Cependant on sait que les cendres de chêne contiennent 0,21 de sels alkalins. Ces sels sont décomposés et volatilisés dans le travail des forges, les sels terreux sont réduits à leurs bases : toute la substance des cendres ne passe donc pas dans les scories. On peut évaluer à 0,4 , c'est-à-dire, à 0,02 du charbon, la proportion-des matières
terreuses fixes, et admettre avec la certitude de rien exagérer, que pour chaque partie de minerai que l'on fond , il faut scorifier o,o5 de terres qui proviennent du charbon. Puisque 100 de terres a bsorbent 285 de péroxide Yeeranned" de fer en se scorifiant, les 0,12 que contiennent Quantité de les minerais, et les o,o5 que fournissent le char-, Richesse
,
f"eil
peu r produire.
bon, en consommeront o,435, et comme il
y a o,o5 d'eau ,1.1. n'en restera que 0;345 susceptibles de se réduire en fer, et qui produiront
0,24 de métal. On n'obtient habituellement
que 0,22 , parce que l'on compte comme productif un dixième de minerai en poussière qui passe tout entier en scories , contient à-peu-près les proportions relatives de métal et de terres (49 pour 24) qui constituent celles-ci. S'il est nécessaire de saupoudrer le -charbon pendant la fonte , il faudrait piler exprès des morceaux déjà concassés, et non pas se servir. des débris , nécessairement trèssablonneux, qui se détaChent des gros mor1
DE LA VALLÉE DES ARQUES.
207
ceaux quand on les frappe. Mais on sait assez mat distinguer, aux Arques, les mines riches triage' de celles 'qui ne sont pas propres à la forge. Les analyses le prouvent assez : 'il aurait fallu rejeter le n°. 7, et admettre au contraire le no. 5, qui ne contient que 0,07 de silice et d'alumine, et qui, d'ailleurs aurait puissamment contribué à donner de la fluidité aux scories, en appor-
tant une quantité notable d'oxyde de man-
ganèse. 11 faut convenir que cette opération est
difficile. Le caractère le plus essentiel, la pesanteur spécifique, ne peut être observé, parce que les morceaux sont le plus souvent géodiques , criblés de petites cavités ou feuilletés. Les maîtres de forge devraient avoir sur leurs établissernens les objets nécessaires pour faire des essais et rechercher la partie insoluble ; des Creusets, quelques flacons, et de l'acide muriatique leur suffiraient. Ils obtiendraient des résultats précis; et s'accoutumeraient bientôt à distinguer aux faciès, les minerais dont ils auraient à attendre -un produit avantageux, et ceux qui, n'étant souillés que par un mélange visible d'argile s.ablonneuse , seraient susceptibles d'être purifiés par le lavage, après avoir été concassés.
Quoiqu'il en soit, le procédé employé dans les forges des Arques est très-vicieux, .1°. parce
que le minerai n'est pas assez riche pour être traité à la méthode catalane ; 2". parce que l'on
consomme une proportion de charbon beaucoup trop considérable.
La méthode catalane n'est avantageuse que quand le minerai produit environ le tiers de