Journal des Mines (1810, volume 27) [Image 240]

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SUR LE SULFURE

DE PL 01%15.

sulfate de plomb , ce qui n'est qu'une faible portion de la quantité qui se dégage en fumées.

mines de plomb sulfureuses, est de les décomposer par une substance qui absorbe le soufre sans donner naissance à aucun produit gazeux. Le fer est employé à cet usage dans beaucoup d'usines, et c'est, je crois, le meilleur intermède

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Dans les fourneaux à manche., la perte

doit être et est , en effet , beaucoup plus forte ;

car il est évident que la chaleur étant beaucoup plus intense , le vent des soufflets doit

agir non-seulement sur le sulfure , mais même sur le plomb ; aussi dans quelques fonderies où l'on fàit usage de cette espèce, de fourneau, pour fondre la mine grillée, on répand chaque année des milliers de quintaux de plomb dans l'atmosphère. Il est possible (Pie les scories que

l'on a coutume de mêler au minerai grillé

s'opposent jusqu'à. un certain point à cet effet qu'il faut bien distinguer do l'effet purement

mécanique du vent des soufflets. Mats dans ce cas, si le sulfate est abondant , comme cela est inévitable , ou que la mine soit mal grillée c'est-à-dire, qu'il y reste beaucoup de sulfure, les fourneaux donnent une grande quantité de maltes de plomb ou plomb sous-sulfuré qu'il faut repasser à la fonte, ce qui occasionne de nouveaux déchets.

Par tout ce qui précède, on doit juger que Ta manière la plus profitable de traiter les d'Oxyde et de sulfate , ou d'oxyde et de, sulfure ; mais ce dernier résultat ne s'obtient , aAec les proportions qu'il indiqué, que lorsque la chaleur n'a point été vive. En chauffant

peu j'ai obtenu les résultats qu'il annonce ; mais avec un degré de feu plus considérable, j'ai eu du plomb ductile. Les mêmes effets se produisent avec un mélange direct d'oxyde et de sulfure de plomb. Dans le cas où la chaleur n'est point assez forte pour décomposer la galène, cette dernière se présente comme une masse très-.bien fondue, et sa surface offre une multitude de petits cubes saillons et parfaitement réguliers.

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dont on puisse se servir ; mais dans ce cas

même, il est important d'empêcher le contact de l'air des soufflets sur le mélange avant que la décomposition ait eu lieu. Les scories que l'on ajoute n'ont pas le même inconvénient que dans le procédé où l'on fond la mine sans fer, puisque ce dernier absorbe le soufre au milieu même du mélange en fusion. Cependant il est impossible que toute la galène soit mise à l'abri du courant d'air, et dans ce cas, il y aura une perte notable si l'on en juge par la différenCe de résultat des expériences suivantes.

Si, dans une cornue disposée comme celle dans laquelle on a soumis la galène seule à une

vive chaleur, on chauffe un mélange de dix

parties de sulfure de plomb et de trois de limaille de fer, on obtient à peine quelques traces de galène sublimée, pourvu que la

cornue soutienne l'impression du feu ; mais si elle se fend il se dégage aussitôt une fumée noire et abondante qui est du sulfure de plomb, parce qu'à l'extrémité du tube elle est déjà trop froide pour se convertir en sulfate (1). (i) On obtient un résultat analogue lorsque la galène est seule'; si la cornue se fend, le sulfure de plomb se vaporise

en entier, et si on arrête avant qu'il soit entièrement sublimé, la portion qui reste est dure et fragile et ne parait point avoir subi de décomposition partielle.,

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