Journal des Mines (1811, volume 29) [Image 6]

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DE LA RICHESSE

et l'industrie manufaetrtrière qui les façonne ultérieurement.

Voilà les objets importans qu'embrasse dans son. ensemble le Traité de la Richesse minérale , .ouvrag-e plein d'intérêt dans tous les dé-

tails, et dont le titre seul est bien fait pour

piquer la curiosité des lecteurs de toutes les classes. Voyons quel degré de confiance mérite un tel ouvrage. L'auteur, chargé en 1803 de veiller à la conservation des mines et usines du Hartz, dans le pays de Hanovre, en qualité d'ingénieur-commissaire du Gouvernement francais, avait reçu en même tems l'ordre de recueillir et d'envoyer au Conseil des Mines de Fra.nce , les renseignemens les plus détaillés sur ces établissemens célèbres. Un. séjour de plusieurs années , des rapports journaliers avec des hommes habiles dans toutes les parties de l'art des Mines, une protection spéciale assurée aux établissemens du Hartz par les chefs des armées françaises, le mirent à même d'acquérir la connaissance des faits intéressans qu'il cherchait à recueillir

autant par goût que par devoir. Nommé Inspecteur-général des mines et usines dans les pays conquis, par un décret de. S. M. l'Empereur et Roi, en date du 20 janvier 1807, il vit un. champ plus vaste d'instruction s'ouvrir devant lui. Jamais il ne s'était présenté une occa-

sion aussi favorable d'étudier avec certitude les établissemens célèbres des diverses contrées

de l'Allemagne ; M. Héron de Villefosse sut en profiter. Le soin qu'il prit de comparer les mines et usines de ces pays avec celles qu'il avait

vues ailleurs et sur lesquelles il avait recueilli

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beaucoup de faits, fit naître dans son esprit l'idée première d'un ouvrage général sur les. mines et usines. Il sentit dès-lors combien il serait utile de rendre comparables les ressources minérales de tous les pays , en exposant l'état actuel de leurs mines et de leurs usines , de présenter en même teins l'histoire raisonnée

de leur administration, et de coordonner les résultats du premier point de vue à ceux du second. Il se dit à lui-même : si parmi les hommes instruits, peu de personnes sentent bien tous les avantages d'une exploitation régulière des mines ; si des publicistes , des magistrats , des entrepreneurs de travaux souterreins , égarés par des analogies trompeuses,

n'ont pas apprécié convenablement les Tessources que la richesse minérale offre à leur patrie , s'ils n'ont pas des idées exactes sur la

manière de les conserver et de les augmenter ; s'ils ignorent dans quelle situation leur propre pays se trouve à cet égard comparativement. aux autres, c'est sans doute parce que jusqu'ici aucun auteur n'a présenté, sous un jour assez frappant , les notions qu'il est indispensable d'avoir sur cette matière pour en sentir toute l'importance. En effet , parmi les ouvrages imprimés en France, en Allemagne en Angleterre, pays où Pou a le plus écrit sur le règne minéral , on n'en peut citer aucun qui réunisse les mines , usines et salines des divers pays , aucun qui en fasse connaître l'état actuel , sous le double point de vu.e de l'économie politique et de l'art. Le Traité sur la Richesse minértile

en le considérant sous ces déux- rapports, a

'comblé un grand vide qui existait dans les écrits