Journal des Mines (1811, volume 29) [Image 80]

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SUR LES MINES

Influnce

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que l'importation annuelle des productions et 'des marchandises étrangères au Mexique, y compris la contrebande est aujourd'hui de 20 millions de piastres ; L'exportation du Mexiqiie en productions de l'agriculture ou de l'industrie, n'est que de 6 millions de piastres ; Le surplus de la valeur icle l'importation est donc balancé par une exportation annuelle de 14 millions de piastres en métaux précieux. Si à cette somme on ajoute les 8 à 9 millions de piastres exportées pour le Gouvernement, on aura une exportation métallique de 22 à 23 millions depiastres , qui est à peu près égale au produit annuel des mines que l'on a indiqué ci_-

M. de Humboldt croit donc que les mines ont accéléré plutôt que retardé les progrès 'de l'agriculture et 'de l'industrie au Mexique. Il a observé que les pays où les campagnes sont les

Cependant il paraît qu'il y a annuellement

mines d'argent. (Voy. ci-dessus, 5. ii à 15 et 27).

dessus.

des mines sur la prospérité du pays.

DU MEXIQUE.

au Mexique une légère accumulation de numéraire; mais elle ne peut pas être au-delà d'un million de piastres.

S. 57. La prospérité actuelle de la colonie dépend donc essentiellement de la prospérité des mines. Cependant elles n'ont pas arrêté 'les progrès de l'agriculture et de l'industrie autant qu'on pourrait le croire. Sans doute les capitaux que l'on consacre à des exploitations, et. les bras qui y sont employés pourraient être appliqués 'à de nouveaux défriehemens mais aussi l'existence d'une exploitation nouvelle. vivifie tout le pays qui l'environne ; on voit s'élever à l'entour, des villes populeuses et de riches cultures, qui subsistent même après que

l'appauvrissement de la mine a l'ait abandonner

les travaux et a transporté les mineurs dans une autre contrée.

mieux cultivées, et où l'industrie manufacturière est la plus active, sont précisément ceux qui renferment les mines les plus riches. Il est

fâcheux cependant que la Colonie ne puisse fournir à ses besoins et à son luxe que par le produit de ses mines qui peut , comme nous l'avons déjà vu , souffrir de grandes diminutions par les guerres maritimes. Sans doute l'expérience éclairera les Mexicains sur leurs véri-

tables intérêts, et leur apprendra par la suite à

extraire de leur propre soi, le fer, l'acier, le mercure nécessaire à l'exploitation de leurs

S. 58. Nous avons vu que le produit annuel Etat futur des mines du Mexique a sextuplé dans le cours du dernier siècle. M. de Humboldt ne craint

d'in'

'pas d'avancer qu'il est très-probable que ce

produit dej à si considérable , bien loin d'avoir atteint son maximum, doit au contraire continuer d'augmenter. Il se fonde sur une multitude de considéra-

tions puissantes. La chaîne des andes est si étendue, et les minerais d'argent y sont en général si abondans, qu'on doit croire qu'il y a encore beaucoup de points qui ont échappé aux recherches des mineurs ; il y a même des

gites de minerais connus, qui n'ont été que

superficiellement exploités. On doit donc espérer de voir naître par la suite, des exploitations nouvelles ; et cela est d'autant plus probable

que la découverte des mines aujourd'hui les