Journal des Mines (1811, volume 29) [Image 134]

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STATISTIQUE MINÉRALOGIQUE

thermomètre en hiver n'est guère que de 9 à

io degrés au-dessous de la congélation. La chaleur qui règne dans la vallée- d'Aoste, en été , est tempérée par un vent qui- s'élève régulièrement vers 8 ou 9 heures du matin , et tombe vers 4 ou 5 heures du soir ; il remonte la vallée , et est souvent assez fort dans les endrôits resserrés. La dilatation que le soleil, en

approchant du méridien , fait éprouver à la couche de l'atmosphère quirepose Sur les plaines du Piémont en. forçant l'air à refluer dans toutes

Végétation.

les vallées qui les entourent, ne serait-elle pas la.cause première de ce phénomène ? Il n'existe peut-être pas de végétation plus belle et plus vigoureuse que celle qu'on trouve dans la plupart des bassins de la vallée d'Aoste,

ainsi qu'au débouché d'un grand nombre de vallées transversales. Les nombreuses chataigneraies qui sont au bas des montagnes, les terrasses chargées de treilles qui s'élèvent à une hauteur considérable , les belles allées qui bordent les chemins, et en-quelques endroits les

berceaux de vignes qui forment de longues voûtes au-dessus d'eux, les vergers, les prés, et même les champs qui occupent la partie

basse du terrain, la montrent dans toute sa force

et tue son luxe. Les feux de la canicule ne

peuvent lui rien ôter de, sa fraîcheur : tandis qu'un soleil ardent dessèche et brûle les Plaines voisines. Ici, il fait descendre du haut des mon-

tagnes une nappe d'eau qui, en s'étendant sur -une terre privilégiée, lui donne une fécondité prodigieuse: Les nombreux ruisseaux qui clécoulent des glaciers, admirablement distribués -par le cultivateur , font prospérer de toutes -parts les récoltes au gré de ses désirs.

DU DÉPARTEMENT DE LA BOIRE.

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Le terrain est ici d'autant plus précieux qu'il est plus rare, quelques arpens de terre cultivable et entourés de plusieurs lieues de rochers

stériles et de glaciers. Ce n'est pas à nous à

décrire tout ce que l'industrie a 'fait pour tirer parti des avantages de la situation , et faire rapporter au sol tout ce dont il était capable ; nous nous bornerons à dire qu'on voit fréquemment un champ rapporter deux récoltes à la. fois : au-dessus d'une belle moisson, on ,a grand treillage couvert de vignes. Les habitons du pays arrosent non-seulement les prairies et les vergers , mais encore les champs de maïs les chanvres, et, en quelques endroits même, les vignes ; ils vont souvent prendre à trois ou quatre lieues de distance l'eau qu'ils emploient à cet usage.

Les produits de la végétation sont inégalement disposés sur les deux versons qui bordent la vallée : celui qui regarde le Nord est bien mieux boisé ; c'est lui qui présente les plus belles chataigneraies et les plus grandes 'forêts

de sapins ou de mélèzes. D'un autre côté, les vignes et les champs sont en beaucoup ,plus grand nombre sur la pente tournée au Midi. Chaque espèce de plante et de culture ne réussit

en outre que jusqu'à une certaine hauteur ; j'ai eu occasion de faire quelques observations précises-à cet égard, et j'en donne ici le résultat Les vignes les plus élevées de la vallée,d'Aoste , et peutêtre de l'Europe , sont au-dessus de Saint-Pierre , en face de Villeneuve : elles vont jusqu'à Au four four du, château de Lassale, j'en ai vu à. . s 15o

A Morgex, et en quelques autres endroits, on l000

en trouve plusieurs à.

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