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DE LA PLATINURE ET DU DOUBLÉ , etc. 393
DE LA PLATINURE ET DU DOUBLÉ
ou PLAQUÉ DE PLATINE (i ); Par M. GUYTON-MORVEAU.
L'APPLICATION du platine sur d'autres métaux
moins précieux pour les défendre de l'oxydation , paraît devoir être considérée sous deux points de vue, ou comme deux arts différens ; le premier, qui portera le nom de platinure , comme on dit dorure, argenture ; le second sous celui de plaqué que l'usage a approprié à une application moins superficielle, et qui exige des procédés différens.
De la Platinure. La platinure s'exécutera comme la dorure soit par l'intermède du mercure , soit par la dissolution du muriate de platine dans l'éther. Il y a Jon g-tems que j'ai fait connaître la pos-
sibilité de former un amalgame de platine , et décrit les procédés pour l'obtenir (2). M. Proust, dans une lettre adressée àM. Vauquelin, et insérée dans les Annales de Chimie du 3o pluviôse an 12 (février 1804), a annoncé que cc le mercure chaud versé sur l'éponge qui Cet article est extrait des Annales de Chimie. Annales de Cliinzie , janvier 1798 , tom. XXV ,
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reste après la calcination du muriate de platine ammoniacal la dissout parfaitement , et qu'il en résulte un amalgame gras qui ne s'endurcit pas par le tems , qui s'étend bien sur le cuivre, l'or et l'argent, et qui pourrait faciliter le plaque' du premier DD.
On voit dans la note qui tepmine ce passage, que MM. Fourcroy et Vanquelin ont aussi fait cette amalgamation par le même procédé ; qu'ils l'ont opéré même à froid, et qu'après être restée liquide pendant quelque tems , elle était devenue très-solide ; effet que l'on pouvait rendre plus prompt par l'application d'une douce chaleur.
Enfin, M. Ha tchen a publié, dans le Journal de Nickolson, d'octobre 18o4 , une lettre dans laquelle le comte Mussin-Puschin lui donnait les détails des procédés d'amalgamation , Par lesquels il faisait passer le platine pour le rendre parfaitement malléable (1).
On ne peut donc, aujourd'hui, mettre en
doute l'union du platine au mercure, par des Opérations simples , peu dispendieuses, et dans le degré 'de consistance convenable pour former une application solide du métal fixe ; mais il ne parait pas qu'on ait jusqu'ici publié, avec quelques détails, les procédés de ce nouvel art ;
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ce qui m'engage à faire connaître ceux que (i) L'amalgame , préparé également avec le platine pré-
cipité par l'ammoniaque et porté à un certain degré de consistance , M. Mussin.-Puschin le presse fortement dans un cylindre de bois par le moyen d'une_yisi.il brêle le cylindre sur le charbon , pousse le feu au rouge blanc , et le platine peut être forgé.