Journal des Mines (1811, volume 30) [Image 121]

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232 COMBINAISON DU GAZ OXYMURIATIQUE

Ce gaz est un composé des gaz oxymuriatique et oxygène, mêlé avec un peu de gaz oxymu-

riatique. Ceci est prouvé par les résidus de sa détonation spontanée ; dans cette opération, il abandonne depuis jusqu'à ; de son volume de gaz oxygène ; il perd sa couleur brillante, et

devient gaz oxymuriatique ordinaire.

J'essayai de me procurer ce gaz détonant dans son état de pureté , en appliquant la chaleur à la solution de ce gaz dans l'eau mais dans ce,cas-là , il y eut une décomposition partielle ; du gaz oxygène fût dégagé conjointement avec du gaz oxymuriatique. Trouvant

que dans les cas où je l'obtenais très-pur, il n'avait presque pas d'action sur le mercure ,

j'essayai de séparer le gaz oxymouriatique avec lequel il est mêlé , en l'agitant dans un tube avec ce métal ; il y eut formation de calomel, et j'obtins un fluide élastique, qui était presque entièrement absorbé par le quart de son volume d'eau. Ce gaz, lorsqu'il est pur, est si aisément décomposé, qu'il est dangereux d'opérer sur des

quantités trop considérables. Dans une suite d'expériences sur ce gaz, une jarre de verre

ques, avait souvent observé désexplosions en transvasant sur le mercure du gaz oxymutiatique , provenant de l'hyperoxyinuriate.de potasse ; il était. porté à attribuer ce phénomène à la combustion de la pellicule de mercure qui se trouvait en contact avec une partie du-gaz. J'essayai à plu.. sieurs reprises de produire le même effet , mais sans succès je réussis enfin en employant pour la préparation du gaz un acide si faible, que l'aide de la chaleur était indispensable. Témoin du fai L , je fus .convaincu que cette explosion était le résultat de la décomposition du gaz. -

ET DU GAZ OXYGÈNE.

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épais contenant 4o pouces cubes, détona dans mes mains avec production de lumière et une forte explosion ; le verre fut brisé, et les fragmens furent lancés à une grande distance. J'analysai une portion de ce gaz, en le faisant détoner dans un tube recourbé, au moyen de la chaleur d'une lampe à l'esprit-de-vin ; le gaz ox-ymuriatique formé fut absorbé par l'eau,:

et le gaz nitreux indiqua que l'oxygène était pur. 5o parties du. gaz détonant prirent en se -

décomposant un volume égal à 6o parties.

L'oxygène qui resta après l'absorption du gaz oxymuriatique , montait. à 20 parties : plusieurs autres expériences donnèrent des résul-

tats semblables ; en sorte que l'on peut conclure que ce gaz consiste en deux parties, en volume, de gaz oxymuriatique , et une d'oxygène, et que l'oxygène dans ce gaz est condensé de la moitié de son volume ; circonstances conformes à la

théorie des proportions finies ainsi qu'aux lois de la combinaison des fluides gazeux lois développées d'une manière si savante par M. Gay-Lussac.

J'ai fait voir dans une autre occasion , que les nombres qui représentent les proportions dans lesquelles les gaz oxygène et oxymuriatique se combinent, peuvent être, par approximation, 7,5 et 32,9 :.ce nouveau gaz composé' dont il est question , contient des proportions à peu près semblables (1). (i) Dans les Transactions Philosophiques de Oio,

pag. 245 , dit que la pesanteur du gaz oxymuriatique était de 74 à 75 grains pour ioo pouces cubes de gaz. Le gaz que je pesai alors , était recueilli sur l'eau et obtenu par