Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
16'
SUR 'LES JETS D'EAU BOITILLANTE
dans laquelle on rencontre çà et làun peu de soufre. Beaucoup d'autres 'espèces de terre parais-
sent être de la même nature que celles qu'on trouve aux mines de soufre de Krisevik , et
dans le voisinage des autres sources bouillonnantes. On voit dans le même monticule, comme du côté méridional du Geyser, beaucoup de petites sources bouillantes dont on a indiqué sur la carte celles qui sont les plus abondantes. Deux de ces sources (a et h) sont remarquables parce qu'elles. ont 56 pieds de profondeur, et que l'eau qui en
découle a déposé une croûte très-dure, pierreuse, calcaire et d'une couleur blanchâtre. Cette croûte s'étend presque jusqu'au Strok. La source c est assez profonde, et elle fait toujours du bruit, surtout quand on y jette des pierres ; ce qu'on observe aussi aux sources a et h. La source da 38 pieds de profondeur ; celle marquée. e jette de l'eau à une hauteur de 3.6 à no pieds. Veau -qui s'écoule des sources', g, h et i, dépose une croûte pierreuse dure,,
sous laquelle se trouve une masse molle et blan-
che qui ressemble à du lait caillé. Cette croûte pierreuse contient vraisemblablement de la terre quartzeuse. Aux autres sources , on ne trouva rien digne d'y être remarqué. est très;vraisembl able que ces sources tirent leur eau des petites rivières qui courent dans le marais, car les profondeurs trouvées du Geyser et du Strok s'étendent beaucoup au-dessous de la superficie du marais où ces petites rivières coulent. Une particularité que j'ai observée à une des éruptions du Geyser, me parut mériter de fixer l'attention. Ce fut qu'il ne se répandait qu'une petite
DG' GEYSER ET DIT STEOK.
17
petite quantité d'eau au-delà du bassin. ,
comparaison de celle que la capacité du tuyau et du bassin doivent contenir. J'ai également observé que, dans le même moment où une des éruptions cessa , le bassin resta plus de moitié rempli d'eau, et que Cette eau s'enfonça ensuite tout d'un coup dans le tuyau à la profondeur de I 4 à 16 pieds, comme nous l'avons déjà dit. S'il est permis de tirer de ceci une conclusion, il parait qu'on pourrait admettre que le gaz qui se développerait dans l'intérieur de la source serait comprimé à un certain degré, et jusqu'au point où sa force expansive deviendrait en état de vaincre la pesanteur de l'eau ; alors il se mettrait subitement en liberté ; il lancerait la masse d'eau au-dehors en partie sous forme de vapeur, et ce phénomène continuerait jusqu'à ce que l'équilibre fût entièrement réta bli , ce qui permettrait à l'eau qui resterait de rentrer dans le tuyau. L'eau de quelques-unes des sources chaudes d'Islande, et le tuf quartzeux que nous avons cité, ont été analysés par le célèbre chimiste Klaproth, et on en trouve la description dans
ses : Beitrage zur chemischer kenntniss der mineralkdrper, 2 Vol., pages 99 et 109. Black l'a donnée aussi dans les Annales de Chimie, Paris, 1793. Le Strok n'ayant été remarqué que depuis le tremblement de terre dont nous avons parlé, et qui eut lieu en 1784, cette source a par conséquent été inconnue jusqu'à cette époque. On trouve des descriptions du Geyser dans le
Voyage d'Oies' en en Islande, page 882, et dans le Voyage de Troll, page 264. Yolunze 51.