Journal des Mines (1812, volume 31) [Image 15]

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TIRAGE

DES COUPS DE MINE.

dans ce procédé, consiste en ce qu'il ne faut employer dans le premier cas que 8 minutes 'tandis que la seconde opération ,en exige 15. Cependant les difficultés sans nombre que

j'ai éprouvées peur mettre ce procédé en activité

permanente, m'ont engagé à le remplacer par d'autres plus appropriés aux habitudes , et à l'inexpérience des mineurs. 3( Procédé , avec vide, adapté à la méthode da tampon et coins.

Depuis long-tems l'on connaît l'avantage

du vide laissé entre la bourre et la cartouche cette méthode a été perfectionnée en Franco par plusieurs officiers des mines , dont les différens rapports ont constaté qu'il devait en ré-

sulter le seul effet qu'on doit en attendre celui d'écartement , et non de projection , comme il n'arrive que trop souvent dans les minés où l'on n'a pas ménagé un vide. J'ai voulu répéter moi-même ces expériences, en les rendant applicables à la méthode usitée dans l'île d'Elbe. A cet effet, j'ai fait tailler un cylindre en bois du même diamètre que le trou de mine, de 'manière qu'il devait y, entrer de force ce cylindre dont la longueur était de no à 12 centimètres était évidé dans son. intérieur, et l'une de ses extrémités devait retentir solidement la pointe effilée ,du tampon dont le canal servait à l'introduction de la poudre, jusqu'à la communication avec celle qui recouvrait la cartouche. Cette communication avait lieu à l'aide d'un

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roseau qui traversait d'un bout à l'autre le

cylindre dans toute sa hauteur , _et qui remplissait aussi le vide du canal du tampon jusqu'à l'orifice extérieure du trou de mine. Il est aisé de sentir que ce cylindre qui présentait dans les de sa hauteur une partie

pleine , le reste étant évidé jusqu'aux fonds qui

reposaient sur la cartouche, devait avoir un doublefond, dont l'un , plus solide , portait immédiatement sur la poudre, et servait à la comprimer en raison de l'enfoncement du tampon. Cette disposition une fois adoptée , j'ai fait procéder à une série d'expériences devant servir à déterminer avec précision les produits comparatifs de l'une et de l'autre méthode. Ces expériences, long-tems continuées, ont toujours été faites dans des circonstances parfaitement

identiques, je veux dire dans un rocher de même dureté et de même résistance, soit qu'on ait bourré avec le tampon, sans vide ou avec vide ; soit qu'on ait substitué dans l'une ou l'autre hypothèse la terre au tampon; la mine ayant d'ailleurs la même profondeur , et la même inclinaison. Enfin les deux coups de mine comparés entre eux employaient une égale quantité de poudre. J'ai voulu aussi m'assurer qu'elle pouvait être l'influence de l'enfoncement du fleuret et de sa

pente dans chacune de ces méthodes, et en conséquence , je les ai fait varier successive-

ment, mais toujours de lamême manière, dans chacune des expériences comparatives ; enfin, j'ai tenu compte de la quantité de poudre employée chaque lois, afin de parvenir, s'il était possible, à résoudre les diverses questions