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EXTRAIT DE L'OUVRAGE
DE M. DE EOURNON.
tops ces caractères ; signale comme essent;els ceux dont la substance qui les montre ne peut être privée sans changer totalement de nature, et indique comme éventlièts d'autres caractères qui accompagnent communément les premiers, mais qui peuvent varier considérablement , et même manquer tout-à-fait , sans que l'espèce soit altérée : distinction importante, si l'on ne veut pas être exposé à donner comme nouvelles espèces des su bstances qui sont de simples va-. riétés de celles déjà connues.
paiement sur la cristallographie. C'est du moins la marche, qu'a suivie M. Haüy. c, J'ai placé d'abord , dit ce savant (1), au-dessous du nom de » l'espèce, l'énoncé du caractère qui m'a servi à j'ai préféré l'indication de la déterminer la forme primitive à celle de la molécule in-
L'Auteur ,ex-arnine ensuite de quelle manière les caractères dont il a indiqué les sources doi-
vent être appliqués à la détermination dus espèces; ils ne lui paraissent avoir de force qu'autant qu'ils sont réunis. L'insuffisance des caractères chimiques, lorsqu'on les emploie seuls, vient du défilait de, mo-yens pour reconnaître, par la voie de l'analyse, les matières qui n'entrent dans la composition que comme mélanges , c'est-à-dire, comme parties étrangères, et pour les distinguer de celles qui, étant véritablement combinées , constituent seules l'espèce. L'insuffisance des caractères géométriqPés pris isolément ,. suivant M. de Bournon tient à ce. que ((la cristallographie n'a point atteint un degré de perfection , tel qu'elle pût )) déterminer d'une manière certaine , et non » hyhotlietique , la forme de la molécule in té-
» grante de chacune des substances ». Sur quoifobserverai que ce n'est point tant d'après la forme des molécules intégrauies que d'après
les,Areprimitives obtenues par la division mécanique, que les espèces minérales sont déterminées., dans les méthodes fondées princi-
tégrante , parce que la première représente
» le résultat immédiat de la division mécanique
d'un cristal, et à la fois le produit le plus
» simple de la cristallisation qui nous offre
D, d'ailleurs isolément cette même forme dans un grand nombre d'espèces ». Il est vrai que
ce célèbre minéralogiste ajoure, que telle est la dépendance mutuelle qui existe .entre
forme primitive et celle de la molécule-. intégrante , que l'une ne peut_ être particulière à
telle espèce de minéral, sans- que la même chose ne soit vraie à l'égard de l'autre. Il pense en
outre, que la même molécule intégrante peut, ainsi que la Même forme primitive, convenir à des espèces très -différentes ,- et c'est là la véritable raison poiir laquelle la considération. des formes cristallines ne suffit pas seule en.
certains cas pour déterminer l'espèce; mais la manière dont ce savant applique la cristallographie à la détermination des espèces miné-
rales, n'est nullement fondée sur l'arbitraire.
La forme primitive d'un minéral est une donnée que l'on peut vérifier par l'observation. Son indication suffit dans tous les cas' où elle ap-
partient exclusivement à l'espèce proposée. Est-elle du petit nombre de celles qui sont communes à plusieurs espèces? Ce savant ajoute
(i) Tableau comparatif, etc. , pag. i de l'Introduction.