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- EXTRAIT DE. L'OUVRAGE
par lits distincts dont la direction est la môme que celle des couches crayeuses. La conversion de la terre calcaire en silice ; l'infiltration de celle-ci à travers la masse de craie non encore consolidée, sont autant de suppositions par lesquelles on a voulu rendre raison de l'existence des silex dans les crayères. L'Auteur pense que les élémens de leur formation étaient mélangés avec ceux de la craie, dont ils se sont séparés par la simple opération de l'affinité d'élection. On trouve quelquefois, au milieu des cou-
ches de sable et d'argile
des silex encore recouverts d'une incrustation crayeuse qui atteste qu'ils ne sont pas là dans le lieu de leur formation. C'est
,
ainsi qu'on voit dans la
plaine où est située la ville de Londres, une -immense 'quantité de silex disposés par lits horizontaux, et presque à nu, l'intervale qui les sépare étant simplement rempli d'argile Martiale. On ne peut clouter , d'une part que les silex de cet énorme dépôt n'aient fait autrefois partie de vastes bancs de craie ; de l'autre , qu'ils n'aient été déplacés et transportés aux lieux où ils sont amoncelés jusqu'à la hauteur de plusieurs toises : d'où sont-ils venus ? qu'est devenue la craie qui les renferinait ? M. de BournOn , d'après la grande ana-.
logie qui existe entre le sol totalement crayeux des côtes de France qui bordent la Manche depuis le Heivre jusqu'à Calais ,,,et celui-des côtes opposées de l'Angleterre , depuis,. Dorsetshire , dont une partie , ainsi qu'une partie du Wiltshire, est crayeux, jusqu'au-delà du comté de Kent, regarde comme infiniment probable,
que l'Angleterre n'ayant pas été toujours Se-
DE M. DE BOURION.
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parée du continent , cette partie, qui était alors un des points les plus bas du système des montagnes Calcaires voisines, était primitivement occupée par un dépôt de craie; ce dépôt offrant à l'action des eaux fort peu de résistance, aura -été détruit par l'action d'un courant. La partie
crayeuse aura été entraînée dans la mer. Les silex mis à nu auront été charriés sur les plages
adjacentes, soit par d'autres courans, soit par les marées.
XIII. Pierre calcaire mélange dé plus d'argile que n'en renferme celle commune; marne. a. Pierreuse ; elle doit sa solidité à des parties
cristallines de chaux carbonatée. Ses couches se Montrent fréquemment sur celle de la pierre
calcaire ou interpsées entre les siennes-, ainsi qu'entre les couches de la chaux sulfatée. Ses couches , lorsqu'elles sont minces , renferment des poissons fossiles , telle gué la marne pierreuse du Mon t-Bolca près Véronne , celle schisteuse de Pappenheim en Franconie , celle des carrières de pierres à philtre d'Aix-en-Pro-
vence; la marne bitumineuse souvent kuprifere de la Hesse et de la Thuriiqge ; ou des plan-
tes, comme celles de 0Ening,en sur le lac de Constance, du Vivarais, citée par M. Faujas. Le marbre uniforme de Florence , les marnes des rives de l'Arno , d'un jaune-brun très-foncé, parsemées de différentes taches brunes, et souvent ornées de belles dendrites , sont en général les plus belles variétés (le la marne -pierreuse compacte (1). (i) Le Cabinet de minéralogie de l'Ecole impériale des Mines , en possède de très-beaux échantillons donnés, par