Journal des Mines (1812, volume 31) [Image 116]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

222

SUR EES .A.RDOISIiRES

On tire l'ardoise, dans l'une et dans l'autre exploitation, par les mêmes procédés : lorsque .par" un trou incliné mené ordinaireMent sur le mur du banc, on a passé tous les anciens travaux, et que l'on est arrivé an banc. d'ardoise

intact, on enlève sur toute son épaisseur ex, des massifs dans des directions parallèles à sa pente et à sa direction, de manière à laisser entre les excavations des piliers intermédiaires disposés en quinconce et dont toutes les faces soient placées dans des plans perpendiculaires aux plans des couploitable

ches. Ces piliers ne sont cependant pas laissés toujours aussi régulièrement que nous venons de le dire ; on les élogrie plus ou moins, selon que le toit est plus ou moins solide , et il faut surtout faire en sorte qu'ils soient sains et sans

fentes. On ne donne ordinairement aux piliers que 7 à ie. d'épaisseur, tandis que les

massifs enlevés ont depuis 20 jusqu'à 3e" d'é-

tendue dans, sens de la direction et celui de la pente. C'est suivant la pente que l'on pratique d'abord les excavations ; l'on prend ensuite ce qui doit être enlevé suivant la direction. Pour excaver suivant la pente, on commence d'abord

à s'enfoncer dans la masse par un trou long de im.,3o et haut de on',65 que l'on mène au milieu du massif à prendre, et à. moitié à peu près de la distance du toit au mur, à moins que

le banc n'ait qu'une petite épaisseur , auquel

cas on fait le trou près du toit. Cette ouverture ne donne que de la poussière, et c'est avec le pic qu'on la prépare. Quand elle a été exécutée,

DE RIMOGNE.

223

Gu plutôt à mesure qu'on la forme, on dispose

sur toute la longueur que doit avoir l'excavation et sur la hauteur de o"-,65 , des petits gradins de om.,24 à o",30 environ de longueur sur autant en hauteur, que l'on fait sauter pour en retirer ensuite des ardoises, en les divisant sur leur épaisseur, ou suivant le sens de la stratification. La manoeuvre, pour faire les gradins, s'exécute très-aisément au moyen d'une entaille en demi cercle que l'on fait en sous-oeuvre et

d'une autre de même forme sur le côté ; pi-

quant ensuite la longue face encore adhérente du gradin et chassant des coins. Par cette' méthode, qu'on appelle crabotage, on a pratiqué sur toute l'étendue de l'excavation une entaille de orn.,65 de hauteur qu'il ne s'agit plus que d'approfondir jusqu'au mur du banc et d'exhauser jusqu'au toit. L'excavation, en descendant vers le mur, s'exécute par prismes rectangulaires nommés longueresses , ayant 3m.,33 de hauteur, suivant

la pente et la plus grande longueur possible. Ces prismes s'élèvent par échelons les uns audessus des autres suivant la pente de l'épaisseur qu'on doit leur donner, laquelle varie de co,o3 jusqu'à o",33; en les cerne perpendiculairement sur les trois autres faces de champ s'il n'y a point d'avantages, par des entailles

figurant en coupe un triangle; après quoi, avec une série de coins chassés de haut en bas suivant la stratification , à coups de masse , on soulève les prismes. Il y a ainsi jusqu'à six et sept longueresses en saillie les unes sur les autres suivant la pente , que l'on enlève à la fois,