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SUR LA CHUTE DES AÉROLITHES
TOMBÉS PRÉS DE GRENADE.
Livres. Il n'était pas entièrement enfoncé en terre, et n'a été aperçu et ramassé que le surlendemain. Quelques in.stans après, il en est tombé un plus petit à une quarantaine dé pas
Terrain oc. cupé par les aérolithes.
en avant de la maison. Nous n'avons pas oui-dire, malgré nos informations, qu'il soit tombé des aérolithes au-delà des limites marquées par les lieux que nous venons dé désigner; d'oà nous pouvons conclure que le terrain sur lequel ils sont tombés forme une langue étroite d'environ quatre mille mèt.
de long, et quatre cents de large. Il est à re,marquer qu'elle est dirigée du N. O. au S. E. (peut-être plus exactement de l'O. N. O. à l'E.
S. E.) , ainsi que le bruit entendu dans l'atmosphère. Quantité
Il ne faut pas conclure la quantité des aéro-
d'aér°1ithes lithes réellement tombés, du petit nombre de tombés.
ceux que l'on a ramassés. Il était nuit lors de leur chute, les habitans des campagnes étaient
retirés chez eux, et la plupart étaient endor-
mis; le sol sur lequel ils sont tombés était partie en récolte, partie labouré ; ils s'y sont enfoncés, de sorte qu'il, est très - vraisemblable qu'il en est réellement tombé une quantité. bien plus considérable que celle indiquée ci-dessus.
Je pourrais dire que cette vraisemblance
se
change presque en certitude, lorsqu'on fait attention que tous, ceux qu'on a ramassés étaient auprès des habitations ; que les habitations sur le terrain susmentionné sont à peu près à égale distance les unes des autres, et que le nombre
de celles autour desquelles on a trouvé des pierres est supérieur à celui des autres maisons.
En prenant ces faits en considération, et ad-
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mettant autour des habitations un cercle moyen
sur lequel on a trouvé les aérolithes, et examinant combien de fois ce cercle est contenu dans le polygone ci-dessus indiqué, etc., on. peut conclure que le nombre des aérolithes tombés est de plus de cent, et peut-être va-til à mille ?
- Caractères minéralogiques des aérolithes.
Les aérolithes tombés près de Grenade se ressemblent tellement dans tous leurs caractères minéralogiques, que la description d'un d'entre
eux convient parfaitement à tous les autres
nous allons d'après cela nous borner à en donner
une description générale ; après avoir rappelé que le poids de ceux que l'on a ramassés varie de 3 à 8 onces, et qu'un seul va jusqu'à deux
livres. Ils consistent en unepille homogène de nature
pierreuse, renfermant une très grande quantité de petits grains de fer à l'état métallique et très-malléable Ils n'affectent aucune forme particulière. Leur surface présente de toutes parts des an-
gles émoussés et arrondis, à peu près comme celle d'un corps qui aurait éprouvé im commencement de fusion. C'est une croûte trèsmin ce , le plus souvent semblable à un vernis ou simple enduit superficiel ; quelquefois cependant elle prend une épaisseur sensible, mais qui va rarement à un quart de ligne. Elle est d'un noir- hrundtre. L'intérieur des aérolithes est d'un gris-cen-
dré. Il devient plus foncé et se-chargo de taches
Forme. Surface.
Couleur.