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MOYENS DE PÉNÉTRER DANS LES LIEUX
exposer d'autres hommes _à éprouver le même
sort, il faut renouveler l'air, et le tems employé à cette opération indispensable , peut souvent rendre trop tardifs et , pour ainsi dire , inutiles , les secours que l'on administrera 'à l'asphyxié. Si Von ne peut amener au fond des cavités qu'il faut parcourir l'air nécessaire à la combustion de o l'huile des lampes,
on est obligé d'abandonner l'individu qui a été suffoqué, et sa mort est certaine. Rien ne serait donc plus utile que d'avoir un moyen de pénétrer sans danger dans les souterrains où l'air respirable manque absolument, et de s'éclairer en même tems ; on pourrait porter
de suite des secours aux asphyxiés , les retirer
des lieux où ils ont été suffoqués , et même
prévenir tous les aCcidens de cette espèce, en essayant l'air, soit avec une lampe allumée
soit en y portant un petit animal, lorsqu'on
craint l'explosion des gaz inflammables. C'est
un moyen d'atteindre ce but que jeyitis proposer, après avoir indiqué les tentatives qui ont été faites jusqu'à ce moment.
Pilâtre de- Rosier a imaginé une espèce de masque ou nez artificiel, fixé au-dessus de la bouche, et qu'on attachait derrière la tête ;
était contigu à un tuyau de plusieurs aunes de long, fait avec un taffetas ciré auquel était attaché, d'espace en espace, des trachées d'un
fil de fer léger qui tenait le tuyau distendu dans toute sa longueur : il respirait ainsi avec
facilité dans une cuve où il y avait quatre à cinq pieds de gaz acide carbonique au-dessus de sa tête. Il suffisait qu'un aide tînt au-dessus
OU L AIR NE CONT/ENT POINT DE GAZ OXYGiNE. 7i de la cuve l'extrémité supérieure du tuyau. Cet appareil pourrait être employé dans le creusement des puits et dans un petit nombre d'autres Circonstances; mais il ne peut permettre de parcourir des excavations de quelque étenduequi ne sont pas en ligne droite. Pour s'éclairer dans cette supposition , il faudrait avoir re-
cours à la lampe à réservoir d'air, imaginée par M. de Humboldt, qui a pour principal objet d'éclairer dans les mines de houille sujettes aux gaz inflammables. Je ne connais, au
reste, ni sa construction, ni l'étendue de ses effets.
En réfléchissant sur ces deux appareils, j'ai été conduit à en proposer un troisième qui me paraît réunir, à un plus haut degré, l'utilité de
l'un et de l'autre. Si j'avais pu trouver des
ouvriers un peu, exercés à exécuter des instrumens de physique, je n'aurais pas balancé
à faire construire l'appareil que je vais décrire, et présenté les résultats de l'expérience au lieu de ceux de supputations toujours susceptibles d'erreurs. Cependant les détails dans lesquels je vais entrer feront juger du bon effet du moyen que je propose. J'ai considéré d'abord qu'un homme pouvait porter devant sa poitrine un réservoir dans lequel on fera entrer, à l'aide d'une pompe,
une quantite d'air aussi considérable que le permettra la ténacité des parois de ce réservoir. Il m'a semblé qu'en donnant à cette espèce de plastron, une forme arrondie vers les arêtes, le porteur pourrait monter et descendre
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