Journal des Mines (1812, volume 32) [Image 65]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

128

MINES DE FER

DE LOMMERSDORE ( SARRE ).

rieure avec les agglomérats arg,i10-schisteux , micacés et gris-verdâtres ( grauvvacke ) des l'ouvrage est bâti en grès siliceux jaunâtre à gros grains de Miillenborn ; les étalages sont en sable, et l'air est introduit dans le fourneau par deux soufflets simples en bois. environs;

La durée d'un tel fourneau est de 18 mois. La charge qui se renouvelle de deux heures en deux heures, se compose de 12 basches de minerai de trois .qualités mélangées par tiers pesant chacune 63 livres au plus; de quatre vans, ou deux mesures, de charbon de chêne, pesant 240 livres, et de deux basches- de castine , pierre calcaire grise et grenue des en-

-virons. On coule toutes les 16 ou ili heures, l'on obtient une gueuse du poids de 1500 liv. La fonte est grise , peu coulante, et mauvaise Tour la poterie. Il suit de là que le minerai rend environ 0,233 de fonte , et que l'on brûle dans le haut fourneau 140 parties de charbon pour en obtenir loo de fer fondu.

La flamme du haut fourneau est longue, environnée d'une fumée blanche , due au plomb volatilisé , ainsi que le dépôt pulvérulent d'un blanc-jaunâtre et verdâtre , assez abondant, qui se dépose autour du gueulard. Lorsqu'on démolit l'ouvrage , on trouve des masses de plomb qui ont coulé entre les pierres. Le laitier ressemble à un demi-émail bleuâtre

et clair, assez pesant et mêlé de veines ver-

dâtres. La fonte produite se travaille dans deux feux d'affinerie qui servent aussi de chaufferies. On

emploie quatre heures à 'faire une loupe qui pèse,

129

pèse, terme moyen , 220 livres , et le travail de l'affineur se borne à retourner cette loupe, sans arrêter les soufflets, qui sont en cuir , cesser le feu lorsqu'elle est affinée d'un côté.

On fait ainsi, dans les deux affineries qui vont

jour et nuit , 10 milliers de fer par semaine.

On brûle de 14 à 15 mesures où 1600 livres de charbon pour obtenir un millier de fer de gros échantillon. Ce fer, avantageusement connu sous le nom de frr d'Arember, est fort ou nerveux et très-résistant il sert à faiÉe des bandages de roues , des chaînes de tonnes

pourles houillères , des fers de chevaux, etc. etc. La ville de Liége et le Brabant sont les débouchés principaux.

On a abandonné flans les forges de Jurickrath, de Miillenborn , etc. la méthode de traitement du minerai de fer usitée encore clans la vallée de Schleyden Ourte ) , parce que, le minerai de Lommersdorf est trop long à se raffiner dans le creuset du haut fourneau , et donne alors par le procédé d'affinage employé un fer moins bon. Le minerai de Lommersdorf est donc pauvre, mais assez fusible, et donne un fer pur et d'une très-bonne qualité. Cette qualité qui le distingue de tous les mi- COMM erca, nerais de l'arrondissement de Priim , lesquels du minerai. donnent du fer rouvrain on cassant à froid , le fait rechercher par un. grand nombre de maîtres de forge des départernens de la Sarre , de l'Ourte et de la llo,dr. Les paysans extracteurs le ven-

dent par chariot double , dénomination qui vient, je crois, de la comparaison qu'elle im plique avec un chariot simple ou traîné par Volume 32, , n°. 3.88.