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Mit LES TOURBIÈRES
vées , et tout le reste est demeuré sur place et en piles, qui n'ont pas été couvertes. M. Lefroy fait observer ici: 1°. que dans toutes ces exploitations, le banc de tourbe n'a été entamé que sur une épaisseur de 6 à 7 pointes; aussi la plupart des tourbes extraites sont entrelacées de joncs et de roseaux. 20. Qu'il n'a pas été possible, à cause de la
submersion de la vallée, de mesurer les entailles.
Huitième exploitation. Les deux entailles qui forment cette exploitation ont été ouvertes par la compagnie Oyon , sur la commune de Mennecy, , près du parc de M. Villero-y : l'extraction a été de 3000 voies. Tout a été laissé sur place ; l000 voies seulement ont été Mises en piles et abritées , le reste n'a pas pu être manipulé à cause de l'inondation survenue pendant le travail ; on a tourbe à huit pointes de profondeur. La compagnie Oyon est parvenue, au moyen La tourbe. d'un procédé particulier, et pour lequel elle a d'Essonne préparée obtenu un brevet d'invention, à rendre la tourbe par d'Essonne , même celle des premières pointes, estAiie supérieure en qualité aux meilleures tourbes connues. Deux opérations suffisent pour l'aPérieure .tec meilleures tour- mener à cet état : dans la première, on la jette, bes con, dans des bassins , où au sortir de qaIité su:-
nues.
par la trituration et par le lavage, on la dépouille, en grande partie, de la matière bitumineuse , et on lui enlève les tiges de joncs et de roseaux qu'elle contient. Dans la se. coude opération , que l'on peut regarder comme une demi-carbonisation, on la pétrit
DES VALLÉES D'ESSONNE ET DE JUINE.
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avec une substance (i) que l'on se procure cilement et à bas prix, et qui a la propriété de carboniser les 'filandres, de brûler le peu de matière grasse qui peut être restée dans la tourbe, et qui sert en même tems de lien -et de dessiccatif. On dépose ensuite ce mélange pour le faire égoutter dans des caisses à fond mobile et criblées de petits trous : enfin on le divise , encore humide , en petits parallélipipèdes qui se sèchent très-promptement et en prenant' un retrait considérable. La tourbe ainsi préparée est d'une homogénéité parfaite très-pesante, très-dure, difficile à casser, inaltérable , impénétrable à l'eau, très-compacte ; la cassure est conchoïde et un peu luisante ; sa couleur est d'un brun trèsfoncé et même noire , lorsque la manipulation a été bien faite; pendant sa combustion, elle produit beaucoup de chaleur, jette undflamme très-intense, donne peu de fumée , et exhale
une odeur qui n'est pas très - sensible : elle brûle long-teins, et est très-lente à se consumer. On ne connaît pas encore la mesure relative
de la quantité de calorique que décrucTe cette tourbe pendant sa combustion ; mais d'après sa pesanteur spécifique, il est à présumer que la chaleur qu'elle produit doit être , à volume égale, beaucoup plus grande que celle développée par la tourbe compacte d'Essonne. Comme cette tourbe supporte, en brûlant, le (s) On a aussi préparé de la tourbe de très-bonne qualité sans le concours de la substance dont parle M. Lefroy, et qu'il n'a pas nommée dans son Mémoire, la compagnie Oyon ayant obtenu, comme il vient d'être dit, un brevet d'invention. Note des Rédacteurs.