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SUR L'ESPÈCE DE PONICE
94 une grande influence sur la bonté de la fonte, savoir : 10. la nature des minerais ; 2°. la car-
buration de la fonte ; 3°. son affinage ou sa
réduction qui augmente la tenacité des molécules , et diminue la cause de la formation des bulles ; 4.. enfin la durée de son refroidissemen t.
Or la seconde fusion -ne produit de variations favorables à la fonte, que parce qu'elle contribue à l'affiner et à la réduire ; mais cet affinage peut être obtenu d'une manière équivalente dans une fonte de première fusion, en laissant séjourner le régule , un teins plus long, dans le creuset du haut fourneau.
Un avantage que le maître d'un haut fourneau peut avoir sur un fondeur en seconde fusion e
c'est qu'il lui est toujours 'facile de ne couler
les objets qui lui. sont demandés , qu'à l'instant où son fourneau produit une fonte qui réunit toutes les qualités nécessaires aux pièces qu'il - veut obtenir (1). Il est facile de conclure , d'après les faits qui ont été rapportés, combien il est difficile
de prononcer d'avanceJorsque l'on fera deux livraisons de fonte, l'une de première et l'autre de seconde fusion, laquelle réunira: .au plus (1) Les hauts fourneaux produisent souvent, pendant leur roulement, des fontes très-variées; ces variations sont produites par une foule de causes que le fondeur peut souvent juger d'avance , soit par le laitier soit par la flamme , soit par le bruissement, soit par l'aspect que présentent les gouttes de fonte, ou la surface du bain , lorsqu'on
leà regarde par la tuyère.
DE Prit.
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haut degré les deuX qualités qui leur sont nécessaires.
Quoiqu'il y ait quelques probabilités que les fontes .de seconde fusion seront plusré-
sistantes que celles de première fusion , ces
probabilités ne sont cependant pas assez grandes
pour déterminer à payer la fonte de .seconde fusion un tiers en .sus de celle de première fusion , surtout si l'on fait attention que cette première fonte est -plus oxydable que la seconde. Il est un moyen d'obtenir, avec certitude, des fontes .de bonnes qualités, en laissant à chacun
la liberté de les fournir de première ou de seconde fusion, -et cela en soumettant la fonte, livrée, à des épreuves exactes et rigoureuses par ce 'moyen on laissera concourir tous les maîtres de forges à la livraison, on ne favorisera aucun établissement, et l'on aura la certitude d'avoir la qualité de la fonte dont on a besoin en la payant à sa juste valeur. D'abord, comme il est prouvé que la fonte grise et douce est. à la fois la plus résistante
et la moins oxydable, la première épreuve que l'on doit faire subir aux fontes doit être celle de leur couleur et de leur douceur. Ces
deux épreuves peuvent être faites simultanément, en essayant, avec un instrument tran, chant , la douceur de la fente. Cet essai peut se faire avec une lime, un ciseau ou un forêt. On peut s'assurer ainsi si la fonte se lime bien se coupe bien , ou se perce bien.Parmi ces trois modes d'essai, qui sont également bons, nous préférerions , si nous avions