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TERRAIN GRANITIQUE
dans cette roche en d'autres contrées, y sont pourtant très-communes dans les Pyrénées. Celles, que j'ai observées sont des couches, 1. De gneiss. Cette roche, quoique fort répandue dans les Pyrénées, n'y constitue cependant pas une formation indépendante , comme l'observe dans beaucoup d'autres terrains primitifs, et notamment dans le nord de l'Europe. Au contraire, elle y est toujours plus ou moins subordonnée au granit. Il est vrai qu'on trouve du gneiss qui à lui seul semble former des montagnes assez considérables ; mais, en l'examinant avec plus d'attention, non-seulement on 'reconnaît les rapports les plus intimes entre cette roche et le granit, mais on trouve aussi des couches de granit qui sont intercalées dans cette roche, et qui la recouvrent ou en sont recouvertes indistinctement. Ainsi les montagnes qui bordent la vallée de Soulan , depuis sa jonction avec celle du Sallat jusqu'à deux heures au dessus du village de Saint-Martin, sont. presque toutes composées de granit si micacé et 'souvent si pauvre en feld-spath , qu'il se rapproche du,schiste micacé. On croirait au
premier abord que cette roche, vu sa grande étendue, y forme un terrain particulier; mais, en exarninant bien toute la contrée, on trouve que cette roche devient en beaucoup d'endroits un granit bien caractérisé, et qu'elle forme un senl et même système de formation avec le granit qui sépare la vallée de Soulan de celle d'Erce ,,et que la formation de ces deux roches appartient à un seul et même période. Le gneiss ne présente pas toujours des masses
aussi considérables; il alterne même avec le
Drs PYRÉNÉES.
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granit en couches extrêmement minces, et si 'rapprochées, qu'il forme un granit veiné. Ces couches sont fréquemment plissées et courbées de la manière la plus bizarre; et les feuilles même
du gneiss présentent aussi à leur tour de pe-
tites ondes et des zigs-zags très-irréguliers. On
en rencontre de nombreux exemples dans la 'vallée de la Garonne, d'Arran , de Heas, d'Estaubé, de Barèges, etc., etc., et dans les montagnes granitiques du Labourd. Tantôt le granit passe insensiblementà l'état du gneiss, tantôt ce changement se fàit de la manière la plus brusque. Je ne puis passer sous silence la manière singulière dont le gneiss se trouve dans le granit Crabioles, du Pic Quairat, de la Penne de Montarqué , de la Coumme de la Becque, des Spijolos , etc. , auprès du Port d'Oo. Que l'on
se représente d'énormes fragmens anguleux d'un gneiss très-micacé de plus de ioo toises
cubes de volume, implantés de distance en dis-
tance dans un granit à grains de moyenne
grosseur, de manière que la direction et Pincliclinaison des feuillets sont les m'Ornes dans toutes ces parties isolées, on aura une idée juste de la disposition de ces masses, mais non. pas de leur origine. Il est absolument impossible de les considérer comme de véritables frap-mens de montagnes de gneiss détruites. Il faudrait supposer que ces énormes masses ont été transportées sur le faîte de la Chain e à une élévation de plus de 15oo 'toises, et que, lors de leur dépôt au milieu du granit, elles se seraient., arrangées symétrique-
ment, de manière que les strates de chacune
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