Journal des Mines (1813, volume 33) [Image 73]

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TERRAIN GRANITIQUE

tubérances. Ces masses donc, qui inconitesta, blement sont contemporaines avec le granit, ajoutent encore une nouvelle preuve à ce que nous avons dit plus haut, que le mode de précipitation et de cristallisation de la roche a été modifié partiellement sur des étendues très-peu considérables, et pendant un temps plus ou moins limité. S.

Filons de

Je dois encore rapporter ici un autre accident observe dans la roche dont nous traitons, et qui n'y est pas moins fréquent que celui dont j e viens de parler. Ce sont des filons de granit dans cette même roche, qui le plus souvent ne se distinguent d'elle , que parce qu'ils sont toujours moins altérables qu'elle parle contact de l'atmos-

reilit'iatnilta.ns qu'on

,

phère , ou bien qu'ils contiennent quelquefois

.

-plus de feld-spatli et moins de mica et de talc , et que leur grain est ou plu.s gros ou plus petit que celui du granit qui les entoure. Ces filons ne

s'étendent pas à des distances bien considérables, et leur épaisseur n'excède guère deux ou, trois pouces. Il est rare de n'en trouver qu'Un seul dans une masse de granit ; au contraire, on en observe communément plusieurs assez rapprochés les uns des autres qui, tantôt parallèles entre eux, tantôt se croisant sous des angles diffiirens , présentent à la surface des rochers, exposés depuis long-temps à l'action de des bandes saillantes en forme de l'atmosphère' réseau. M. Ilamond a donné, dans son 17avage au Mont-Perdu , pl. I ,fig. 3, le dessin-d'un bloc de granit où cet accident est très'bien représenté. Quoique ces filons ne se dé-

DES PYRNES. rangent presque jamais en se croisant, on ne peut pas s'empêcher de croire qu'ils doivent leur origine à un.e retraite du granit, mais qui

a été très-peu postérieure à la formation de cette roche, de manière que le fluide duquel elle s'était précipitée renfermait encore des élémens granitiques, qui se sont déposés dans ces fentes et les ont remplies. Ces filons de granit sont si communs dans le

terrain granitique des Pyrénées, qu'il est inutile d'en indiquer des localités. Je remarquerai seulement qu'ils sont en général plus fréquens dans le granit bien homogène que dans celui qui renferme beaucoup de substances étrangères, et qui, par une trop grande abondance de mica, passe à l'état de gneiss. 5. 20.

Le granit supporte ici, comme partout ail- duFormation granit, leurs, tontes les autres roches qui. composent et son anreces montagnes. Il est donc la roche la plus an- cienneté lative. considérant le cienne des Pyrénées. Mais, en grand nombre de couches étrangères que le granit des Pyrénées renferme, ses passages si souvent répétés au gneiss et au schiste micacé; son mélange fréquent de talc, d'amphibole, de graphite; enfin sa texture, qui en général est un peu moins cristalline qu'elle ne l'est dans

d'autres pays, on est porté à croire que ce granit est le moins ancien du globe, c'est-à-dire, que la formation du granit s'est termi-

née par lui. On verra même dans la suite que tout le terrain primitif de ces montagnes paraît être aussi plus nouveau que celuide beaucoup d'autres contrées, et notamment de celui de I4