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TERRAIN GR ANITIQUE
DES PYRÉNES.«
quille, et par conséquent bien plus analogue à la marche lente que la nature suit ordinairement dans toutes ses opérations. C'est seulement à l'action combinée de l'air et de l'eau de pluie et de neige, et aux alternatives de température qu'il faut attribuer ces destructions. L'eau s'infiltre dans les fissures de la roche, et,
blocs de granits, dont les arêtes sont fortement émoussées. On y trouve aussi des tertres isolés, dont la formene permet pas de douter qu'ils ne soient les débris de quelque pic écroulé ; car, dans plusieurs, les débris ont encore leur an-
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en s'y gelant, elle la fait fendre davantage ; dès-lors le rocher n'est plus aussi solide ; la glace tient, il est vrai, ses différentes parties comme soudées entre elles; mais à chaque dégel il se fait un tassement, un déplacement plus ou moins considérable. L'air ensuite, entrant dans
ces fentes, y produit des décompositions superficielles; l'eau qui y pénètre aussi de nouveau , entraîne à chaque pluie les parties décomposées; les fentes s'élargissent ; de nouvelles gelées écartent davantage les masses les
unes des antres; elles éprouvent successivement des tassemerts plus destructif, et cette désagrégation devient enfin telle, que le massif entier perd tout-à-fait son équilibre, s'affaisse
sur lui-même , s'écrouleet n'y présente plus qu'un amas informe de débris. Plusieurs cols qui se trouvent sur les montagnes granitiques des Pyrénées orientales, soit
sur la chaîne centrale, soit sur des rameaux
détachés, présentent des plateaux d'une grande
étendue. Les plus remarquables de ce genre sont le col de la Marguerite au Nord de Prades ; le col du Pla de Guillème entre Vernet et Prats
de Mollo ; le col de la Perche, sur lequel- se trouve Mont-Louis, etc. Ces plateaux ont plus
de 3000 toises de longueur et de largeur. Ils sont jonchés d'une quantité incroyable de gros
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cienne position, et ne sont séparés entre eux que par des fissures très-peu ouvertes. S. 25.
Je vais résumer ici en peu de mots les observations géognostiques que j'ai exposées dans ce chapitre sur les terrains granitiques des Pyrénées.
. Le terrain primitif en général ne constitue que la moindre partie de toutes les Pyrénées ;
il est plus à découvert sur le versant septen-
trional que sur le versant méridional de la chaîne, et il ne forme le faîte de la chaîne qu'en
un petit nombre d'endroits (5. i ). Sa composition est d'une très-grande simplicité ( s. 2). Les roches qui le composent sont en général distinctement stratifiées ; leur direction est. de PE. S. E. à PO. N. O., comme celle de la chaîne ; leur inclinaison est absolument indépendante des versants de la chaîne (s. 3).
Le granit est la roche primitive la plus commune des Pyrénées; il présente de nombreuses variétés, dont la plus ordinaire est un granit à petits grains, dans lequel le mica est fréquemment mélangé de talc, qui même le remplace quelquefois entièrement (s. 4, s.5, S. 6 , S. 7, S.
, S. 9 ).
Les parties constituantes essentielles du
Résumé des obser-
vations géo gnostiques rapportées
clans ce cha-
pitre.
