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SUR LES AR DOISIl£RES
de grès presque entièrement composés de quartz
que l'on appelle cailloux; ces bancs paraissent s'étendre très-loin, au. levant et au Sud; mais
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au couchant et au Nord, où ils paraissent au jour, ils s'amincissent , et ne sont plus exploitables. Les bancs ardoisiers présentent encore d'autres accidens nommés couteaux, avances, brouillages et verds. Les couteaux consistent en des filets traversans , composés de quartz grenu, et de quelques mouches de chaux carbonatée cristallisée, couleur de chair. L'avance est un joint de fente qui. pénètre perpendiculairement une partie de la masse ,et répond à ce que l'on appelle avantage à Rimogne. Le brouillage
est l'endroit où les feuillets sont courbes; il s'étend ordinairement sur une certain e longueur en
ligne biaise sur la direction et la pente. Enfin , le verd est un changement de couleur du schiste ardoisier qui se place en travers des feuillets comme des zones ru bannées, en interrompant quelquefois le fil du long-grain , et celui de la stratification ; cependant parfois cette partie verte a de la largeur et se laisse fendre. L'ardoise a généralement une couleur tirant sur le rouge,
et l'on remarque , comme à Rimogne , qu'elle est plus tendre aux approches de la superficie ; mais sa dureté est toujours supérieure à celle de Rimogne , à cause d'un mélange uniforme de
parties quartzeuses très-fines. Son mur et son toit consistent aussi en des grès où le quartz est beaucoup plus abondant qu'à Rimogne , et qui sont infiniment plus solides. L'ardoise que l'on tire des autres ardoisièrts, ou dans les bancs supérieurs à ceux de la grande ardoisière, a une couleur d'un gris plus décidé;
DE PUMAY.
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mais la fente n'en a pas lieu aussi aisément, et elle n'est pas aussi solide ; le long-grain n'y est pas non plus si bien placé , c'est-a-dire , qu'il n'est pas en ligne droite, et établi dans le sens de la pente. Le système ardoisier repose sur des schistes argileux de couleur jaunâtre de même direction et inclinaison , ,et dont la nature est coinpiétement identique avec ceux que l'on rencontre dans le terrain de calcaire fétide. Ces schistes argileux jaunâtres se suivent sans interruption depuis Givet, où ils sont appuyés sur le calcaire bleu. Ainsi, il me semble qu'on ne peut s'empêcher d'admettre que les ardoises
sont de la même formation que ce terrain. M. Omalius d'Halloy,, dans son Essai sur la Géologie du nord de la France, avait déjà en quelque sorte présenté cette réunion, en an-
nonçant qu'il se trouvait, entre le calcaire bituminifère et les ardoises , une chaîne intermé-
diaire qui paraissait appartenir autant à l'un de ces terrains qu'à l'autre, et parmi laquelle on voyait du schiste rouge parsemé de taches verdâtres y formant quelquefois des zones rubannées. Car il est clair, d'après la description que nous venons de donner, que les ardoisières de Fumay rentrent dans le terrain dont il s'agit, et que M. Oinalius a retrouvé depuis à Fontan
près du col de Tende. La nature un peu talgueuse des ardoises, et le porphyre à cristaux de feld-spath de Monthermé , ne peuvent être opposés à cette idée , aujourd'hui que l'on sait, d'après les observations de M. Léopold de Buch , que des porphyres , et même du granit , recouvrent du calcaire de transition.