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SUR L'HISTOIRE DE LA FABRICATION
le bénéfice qu'ils offrent , s'il est peu considérable, est du moins bien assuré. Un teins vint où les Suédois ne se bornèrent plus à produire du fer pour leur consommation, et où ils cherchèrent à en envoyer dans les pays étrangers pour se procurer, en retour, les ob-
jets dont ils manquaient. Il fallait pour cela
produire plus de fer, de meilleure qualité, et à moins de frais. - Ce fut probablement ce qui leur ouvrit les 'yeux sur les in convéniens de la méthode imparfaite à laquelle ils s'étaient bornés jusqu'alors. Ils voulurent savoir ce qui se pratiquait chez
d'autres peuples, où l'art avait fait plus de
progrès. Ils virent qu'on employait le bois en charbon, et non en nature ; qu'on ne retirait pas le fer malléable du ruinerai par une seule opération , mais qu'on soumettait à la compression la fonte préalablement obtenue ; qu'on employait des machines soufflantes trop considérables pour être mues par le seul effort des bras , etc. Ils ne purent observer ces différentes pratiques sans acquérir quelques notions de chimie, de mécanique. Cependant il fallut beaucoup de temps pour faire prévaloir entièrement les hauts fourneaux, les affineries, et l'usage exclusif du charbon, sur les moyens fourneaux, les petits soufflets, et l'emploi du bois en nature. La nouvelle méthode demandait de 'grands établissemens , de fortes avancés. Elle ne pouvait donc prendre racine qu'à mesure que le
fer trouverait un- débit plus rapide et plus
étendu, L'impulsion devait être donnée à l'industrie
ET DU COMMERCE DU FER EN SUÈDE.
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dustrie par le commerce. L'époque où celui-ci devait fleurir n'était pas encore arrivée. Cependant la consommation du fer s'était accrue graduellement par le seul effet des proaras de la civilisation. Dès le milieu du 14e siècle, on reconnut que le pays n'en produisait pas assez. Des privilégies furent accordés par le Roi Magnus pour attirer dans quelques cantons un plus grand nombre d'ouvriers ; et, ce qui mérite d'être remarqué, c'est que dans le même tems , et probablement par la même raison, le Parlement d'Angleterre défendit l'exportation du fer provenant , soit des usines du royaume, soit du commerce extérieur. On voit au 14° et au 150 siècle le fer osmund devenu plus abondant , servir à acquitter, même chez l'étranger, des dettes du gouvernement Suédois. Le chapitre de Roskild, entre autres, reçut de la reine Marguerite de Waldemar,, en 1402, pour 2000 marcs d'argent qui lui étaient dus , 200 fat (sorte de poids) de ce fer. Il est probable même que les petits massets de ce métal, connus sous le nom d'osmund, et dont il entrait 24 dans une livre si l'on en croit certaines ordonnances du tems , ont servi, dans le moyen. tige, de monnaie en. Suède ; et, d'après la pauvreté du pays et la
rareté du fer, il se peut que cette sorte de monnaie n'ait pas été plus incommode que les plcItes de cuivre dont les Suédois ont fait usage dans des teins beaucoup plus modernes. Quant à la quantité de fer que produisait la Suède , depuis le milieu du re siècle jusqu'à la Folame 33, no. 196.