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RAPPORT SUR UN 1,/d1101RE RELATIF
Dans un Mémoire imprimé au Journal de , quoiqu'il Physique du mois de mars 1782 se livre à des hypothèses plus ou moins bizarres
sur la formation des gypses , et sur l'époque, selon lui, très-récente de cette formation (2), On doit dire , qu'il décrit aussi bien qu'il le pouvait faire alors, les divers fossiles véritables découverts à MOntmartre : il cherche ,à circonscrire les limites du lac au fond duquel il pense qu'ont été précipitées les couches gypseuses de nos environs. Environ dans le même teins, plusieurs con-chyliologistes ont décrit et figuré des coquilles fossiles, qui ont les plus grands rapports avec les tests des mollusques qui vivent dans nos eaux douces ; et nous citerons principalement Knorr (3). Vingt-cinq ans après la publication de son Mémoire, les savans travaux de MM. Cuvier et Brongniart., ont confirmé l'opinion jusqu'alors très-prOblématique de Lamanon , sur l'origine des gypses des environs de Paris. Ces naturalistes ont exploité à fond la riche source d'observations qui était à leur proxi-
mité, et de l'existence de laquelle on ne se doutoit en aucune\ façon. Journ. de Puys., tome XIX , page 174.
Puisqu'il la suppose postérieure au commencement de l'existence des hommes, et même à leur, civilisation, admettant, comme il le fait, que des clefs dont il donne une
figure et un fer à cheval , ont été déposés dans ces gypses quand ils se formaient. Recueil de Nonumens des catastrophes que le globe
de la terre a- essuyées, tom. II, sect. s, p 74, pl. B3, fig. 3, 5 , p. 83, pl. B VI, a, fig. 1-20, pl. VI, b.
A L'HISTOIRE DES TERRAINS 1:EA.11 DOUCE. 51
Par suite de ces recherches, l'ordre des dépôts a été fixé, les couches ont été comptées et mesurées; leur nature a été connue ; on a déterminé précisément leurs superpositions relatives; on s'est assuré que les gypses sont compris entre deux dépôts marins. , et que le dernier de ceux-ci est encore recouvert par un dépôt quelquefois siliceux, et d'autres fois calcaire, analogue par les fossiles qu'il renferme à la formation des gypses (1). Les débris de corps organisés, compris dans ces gypses et dans ces derniers dépôts, Ont été recueillis avec soin, rapprochés, décrits et figurés (2) ; les grands animaux enfouis ont été recréés, et tout a démontré qu'ils appartenaient à des espèces qui sont maintenant perdues. Tout aussi a concouru à faire connaître
les rapports évidéns qui existent entre
ces'
êtres perdus et nos animaux et nos végétaux, des lacs et des rivières. Les palaeotherium, les
anoplotherium, dont les formes sont si voisines.
de celles des tapirs,, devaient vivre comme ces derniers dans les lieux marécageux. Les sarigues , qui abondent maintenant dans les (i) C'est un fait bien établi pour les environs de Paris, que le terrain d'eau douce de première formation est toujours calcaire ou gypseux , tandis que le dernier, ou de seconde formation, est siliceux le plus ordinairement. Il parait, d'après les observations de M. Daudebard de Ferrussac que le terrain calcaire de l'Agenois appartient à la dernière formation.
(2) Cuvier, Ann. du Mus. ,t. III, p. 275-364-442, t. IV, p. 66, t. V, p 277 , t. VI, p. 253, t. IX , p. 10-16-89-205272-336 t. X , p. 210, t. XII, p. 271 , t. XIII , p. 227, et Brong, , t. XV, p. 357, voyez aussi Cuv. , Rech. sur les animaux fossiles, 4 vol. in-4°. 1812. .
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