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DESCRIPTION
(Tantes sur le sommet de la chaîne Arabique
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pour subvenir à la dépense d'un canal navie gable , elles le sont assez pour offrir une ressource précieuse aux établissemenS maritimes que la côte. Serait susceptible de recevoir à l'embouchure de la vallée. Il suffirait , :en effet, de rassembler ces eaux dans la partie la plus étroite du dernier défilé, de les y soutenir à une hauteur convenable par une Chaussée de Maçonnerie , et de le .g distri- buer,anz différens lieux où elles seraient nécessaires, au moyen d'aqueducs qui partiraient de ce réservoir commun. J'ai dit plus haut que nous avions été obligés de nous, rendre à Suez, sans avoir pu parcourir le rivage compris sur toute la largeur de la vallée, à son embouchure : voulant Cependant compléter cette partie importante de notre reconnaissance, nous obtînmes de l'officier de Marine qui conunandait dans ce port, deux bâtimens sur l'un desquels il voulut bien luimême nous accompagner. Après avoir retrouvé le mouillage indiqué sur une carte anglaise de la mer Rouge, publiée en 1781, nous débarquâmes à là pointe méridionale de la baie ; iious suivîmes d'aberd le pied de la montagne qui court à Poile-st , et nous y observâmes quatre fours à chaux, où l'on fabriquait anciennement celle que 'l'on employait aux constructions de la ville de Suez. Nous nous rapprochâmes ensuite du bord de la mer , où nous reconnûmes une source d'eau, lécrerernent saumâtre, qui nous avait été indiquée. Elle est environnée de roseaux fort élevés ; et forme Une espèce de marais, autour
41/ duquel nous remarquâmes beaucoup de traces de chameaux. En remontant de cette fontaine vers le Nord, DE LA VALLiE DE L'i.',GATIEMENT.
la plage est couverte d'une terre jaunâtre et d'efflorescences salines ; elle est aussi sillonnée
de petites criques, où les eaux de la mer pénètrent à marée haute , ce qui la rend alors impraticable. Nous l'avons parcourue avec d'au-
tant plus d'attention, que notis désirions re-
trouver les ruines de Clysma; mais nos recher-
ches ont été complètement infructueuses, et nous nous sommes rembarqués pour Suez_, vis-
à-vis les puits d'et-Toudreq , sans avoir rien aperçu qui annonçât d'anciens -établissemens sur toute cette partie de la côte. g. II Corrjectures géoloeiques suries causes 9 ni ont amené à leur état actuel la Vallée de l'Égarement et les déserts
qui bordent l'Égypte.
Après avoir donné la description topographique de la vallée de l'Égarement, et l'indication des avantages que pourrait offrir cette communication, entre la mer Rouge et Pintélieur de l'Egypte , si jamais le Gouvernement de ce pays entreprenait de rouvrir au commerce de l'Inde une des anciennes routes qu'il a Suivies , il me reste à ekposer quelques réflexions sur deux faits particuliers que la reconnaissance dont nous venons de rendre compte , a donné lieu d'observer. La première observation porte sur les amas
de cailloux roulés "que l'on trouve aux deux embouchures de la vallée de l'Égarement, côté du Nil et du côté de la mer Rouge.