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'DESCRIPTION
continuellement, de même que M. le professeur Pallas a reconnu la diminution de la superficie
de la mer Caspienne , jusqu'à ce qu'il se soit établi une compensation exacte entré le volume
de l'eau évaporée de ces mers et celui des affluens qui s'y rendent ; et c'est alors seulement que leur régime, sera devenu stable. Mais ; si tout-à-coup les eaux du Jourdain et des affin ers
de la mer Morte, ou les eaux du Volga et des autres fleuves que reçoit la mer Caspienne, cessaient d'alimenter ces deux mers , il est évident
que le volume de leurs eaux diminuerait de plus en plus,, et qu'elles deviendraient de plus en plus salées ; enfin, après leur évaporation totale, on ne retrouverait, au fond des bassins sel qu'elles remplissaient , que-des niasses cristallisées ; comme on retrouve aujourd'hui , dans les déserts ,de l'Afrique , des plateaux salés et des mines de sel gemme sur remplacement d'anciens lacs, Testes des eaux de la nier oui avaient rempli les cavités superficielles de nos continens , lors du dernier cataclysme que notre glol,e a éprouvé. Ce que nous venons de dire de la mer Morte et de launer -Caspienne , s'applique naturellement an lac de: Kératine- dans la province de Fayoum. Le fond .-ek- San bassin serait aujourd'hui couvert d'une massésaline , si clac ne recevait pas chaque annéeue.1artie des eaux du Nu, qui, conduites dans cette province par le canal Joseph-, continue-rit de tenir le set-en
dissolution.. Mais le degré de salure des eaux de ce lac set "très-considérable , et l'est devenu
d'autant plus , que l'espace qu'il occupe est moins étendu qu'il ne l'était autrefois, si l'on
DE LA VALLIE DE L'i:GAREMENT.
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s'en rapporte au témoignage des ancieus historiens (1). En considérant la salure des déserts qui bordent l'Égypte, et la perméabilité du sol d'allaivions dans lequel le lit du Nul. est creusé, on conçoit que, lors de la crue de ce fleuve, une .nappe souterraine d'eaux douces s'incline- vers ces déserts; et, en pénétrant à travers des sables qui ont conservé un certain degré de salure, elles dissolvent une portion de sel, et le laissent .eristallisé par leur évaporation, au fond des cavités qu'elles étaient venues remplir sur les bords du desert. Cette explication s'accorde avec celle des
sources salées qui alimentent les lacs de Natroua, telle que M. le général 'Andréossy l'a donnée dans son Mémoire sur ces lacs (2) ; et je pense qu'elle doit s'appliquer également aux
étangs salés qui bordent le canal Joseph au
pied de la montagne Libyque : car on a observé que ces étangs étaient sujets aux mêmes crues périodiques que le Nil. Ce que nous venons de dire conduit natu.:. rellement aussi à expliquer commuent la plupart des terres cultivables de l'Égypte qui avoisinent lé désert, acquièrent un degré de salure plus ou moins sensible, lorsque depuis quelque .tems elles ont cessé d'être baignées par les eaux
de l'inondation ou lavées par des arrosemens artificiels. Il suffit , en effet , pour rendre
Voyez le Mémoire de M. Jomard sur le lac Moeris,
A. M., tom. I
Mémoire sur les lacs de Natroun , par M. le génc,ral. ..4ndréossy E. M. , tom. I, pag. 282.