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INFLUENCE DELÀ 'PRESSION DE L'AIR
Pour faire les expériences que je vais rapporter , on peut se servir ou d'un tube barométrique ordinaire clans lequel on introduit les dissolutions salines pendant qu'elles sont chaudes, ou d'un tube de 20 .à 25 centimètres de longueurs fermé à l'une de ses extrémités et effile à l'autre : on le remplit au trois quarts environ de sa capacité; et, pour y faire le vide, on fait bouillir la dissolution saline dans sa partie supérieure. Quand on juge que la va, on peur a pris entièrement la place de effilée au dard de la flamme présente l'extrémité d'une lampe pour le fermer hermétiquement ou on le plonge dans la cire à cacheter ramollie. Le vide que l'on obtient par ce moyen peut être considéré comme parfait, au degré près de la force élastique de la vapeur de la dissolution saline. La température de l'air étant de 12 à 18°, j'ai enfermé une dissolution de sulfate de soude saturée à la température de son ébullition
dans le petit tube que je viens de décrire. Après son refroidissement , il ne s'y était formé aucun cristal, quoiqu'on eût agité fréquemment. Ayant cassé l'extrémité de la pointe du tube
pour donner accès à l'air , le liquide s'est solidifié à l'instant avec dégagement très-sensible de chaleur. Il arrive cependant quel-
quefois que la rentrée de l'air ne déter-
mine pas la cristallisation ; niais, si, alors on introduit un petit cristal dans la dissolution , elle commence sur-le-champ ou si on cristalliser. Cette circonstance prouve que le pouvoir dissolvant de l'eau n'est pas uni-
SUR LA CRISTALLISATION DES SELS.
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finement dépendant de la pression de Pat-
mosphère. J'ai versé du mercure dans cinq tubés barométriques à trois doigts près de leur bord , ayant soin de dégager toutes les petites bulles qui étaient restées adhérentes à leurs parois, et j'ai achevé de les remplir d'une dissolution bouillante et saturée de sulfate de soude : les ayant aussitôt renversés sur un bain de mercure , la dissolution a cristallisé dans chaque
tube à mesure qu'elle s'élevait dans sa partie supérieure. J'ai répété cette expérience sur cinq autres tubes dans lesquels on avait fait bouillir le mercure ; mais alors la dissolution n'a cristallisé dans aucun. J'y ai introduit une petite bulle d'air, occupant environ la deux-centième partie du tube, et par l'agitation ou môme souvent sans ce moyen, la cristallisation s'est opérée promptement. On obtient le même effet en substituant à l'air l'hydrogène, l'acide carbonique, ou le gaz nitreux. Il paraît donc, d'après ces expériences, qu'une très-petite quantité de gaz quelconque suffit pour déterminer la cristallisation. -J'ai introduit une dissolution concentrée et bouillante de sulfate de soude dans cinq tubes barométriques , dans lesquels on avait fait bouillir le mercure ; vingt-quatre heures après on n'apercevait point de cristaux 'dans aucun tube , quoiqu'on eût agité légèrement plusieurs fois dans cet intervalle de tems. Néanmoins après des secousses très-fortes, produites-en enEe3