Journal des Mines (1814, volume 35) [Image 12]

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SUR LA G.OLOGIE ET LA MINRALOGIE

des couches bien stratifiées , mais elles ne s'étendent pas à de grandes distances. On trouve ces couches dans deux points de la montagne. Les inférieures, quoique très-abondantes , ne sont pas en aussi grand nombre que les supérieures , où se trouve le centre des travaux.

On peut dire que cette partie de la montagne est toute composée de minerai de fer , et que l'on ne trouve qu'a une grande élévation le calcaire superposé. Celui des soimnités de la montagne est tout rempli de doquillages , et ils s'étendent même jusqu'à la couche métalli-

fère exploitée, 'où l'on a trouvé une belle

corne d'ammon. Il semblerait, d'après cette légère esquisse du gisement, que la gangue du minerai ou gluten devrait être de chaux carbonatée. A mon grand étonnement, j'ai trouvé, par l'analyse chimique, que la veine de fer oxydé de Chamoison était composée de : Oxyde rouge de fer. Alumine. Silice Chaux. Substances volatiles.

62,50 8

14,5o 3,75

i3 101,75

Le gain 1,75 , provient sans doute d'un plus grand degré d'oxydation dans le fer. Les 62,50 d'oxyde rouge donnent 43,io de fer métallique à raison de' 145 pour ioo. La mine de Chamoison, d'une facile fusion, donna, dans l'origine , 3o à 35 pour loto dans

DU SIMPLON.

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la forgé d'essai; mais bientôt elle devint plus riche a mesure qu'on s'éloignait de la surface,

et rendit 36 pour ioo. Un phénomène assez

remarquable , c'est qu'elle rend plus. en grand qu'en petit, puisque les produits au. haut fourneau s'élèvent jusqu'à 43 pour loo.'11 est vrai que la mine a subi l'opération du grillage , et que les substances vaporisées occasionnent un

déchet de 5o pour 100. Lés essais de cette mine grillée ne donneraient donc à la forge d'essai que 4o pour ioo.

La grande fusibilité de la mine de Chamoison

a suggéré l'idée de la traiter aux forges catalanes , mais elle n'a pas répondu aux réàdiats qu'on en attendait. Le fer était de bonne qua-

lité; malheureusement la mine ne rendait alors que 16 pour ioo avec une grande consommation de combustible. Le fer qui provient de cette mine "a. donne

par la cémentation un acier de toute beauté. Essayé par MM. Sandoz , artistes distingues de Genève, il a été reconnu propre à l'horlo-

gerie et à la fabrication, des poinçons. Il serait donc très-important de construire un fourneau de cémentation ,pour verser l'acier qui en proviendrait dans le commerce. Il serait d'autant plus avantageux de le fabriquer à la fonderie d' Ardon , qu'il existe dans le voisinage beau-

coup de forêts. Le bois ne peut sortir de la vallée qu'en le flottant sur la Pizerne; c'est le

seul moyen de l'utiliser. La fonderie centrale d'Ardon se trouve au milieu d'immenses forêts. Elles peuvent alimenter toutes les usines qui s'élèveraient

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